Bilan de la Grippe A H1N1 en France

Voilà que le printemps (et les allergies) arrive et la crise en Grèce grippe l’Europe.  Mais, c’est le sujet de la Grippe A en France qui, depuis quelques semaines, me trottinait la tête.  Ça fait un an depuis son apparition.  Grâce à un article en Direct Matin d’aujourd’hui (le 29 avril), je vois des statistiques pire que ce que j’imaginais.  Voici les faits (tels que présentés par Direct Matin):

  • Pour 64 million de Français, [sous l’autorité de la ministre de la Santé Roselyne Bachelot] la France a commandé 94 million de doses d’injections, de quoi vacciner toute la population 1.5 fois.  A noter que c’est légèrement moins mauvais que la Grande Bretagne où ils ont acheté « 110 millions de doses, permettant de vacciner deux fois 80% de la population, »  pour un coût de 1,13 milliard d’euros.  Le coût total pour les Etats-Unis, Allemagne, France, Espagne et Grande Bretagne = 4 milliards d’euros pour les injections seules.  (LeMatin.ch) Continuer la lecture

Hopital Pitie Salpetriere à Paris – Du Chemin pour la Loi Bachelot

H Hospital Sign

Dans le contexte de l’article en « 20 Minutes » le 26 mai 2009 expliquant que (lors d’une enquête par le Ciss) 46% des spécialistes médecins à Paris ont refusé des soins aux patients bénéficiaires de la Couverture Maladie Universelle (CMU), je voudrais partager avec vous ma dernière expérience du système de santé publique ici à Paris.

J’ai pris un rendez-vous à la Hôpital Pitié-Salpêtrière l’autre jour et, cherchant un renseignement en amont, j’ai téléphoné à cinq numéros distincts sans aucune réponse (une boite vocale…mais inutile). Ainsi, j’ai du me pointer à l’hôpital en espérant que j’amènerais tout ce qu’il fallait.

Une fois sur place (la Pitié-Salpêtriere est un vrai labyrinthe), l’accueil au Rez de Chaussée (RDC) m’a envoyé pour faire la radio (au sous-sol). Le département radiologie m’ont aussitôt renvoyé au RDC pour constituer un dossier manquant. J’ai attendu 15 minutes là pour qu’ils m’expliquent (ils étaient trois à mon guichet) que je devais ensuite passer à l’étage pour confirmer le rendez-vous avec le radiologue. En haut, ayant patienté quelques minutes, une assistante impatiente et corpulente, B., m’a annoncé que je devais descendre au RDC une fois de plus pour m’inscrire sous le « code 12 ». Comment devais-je le deviner?

Personne ne semblait être au courant de rien. Assez frustrant, pour ne pas dire inefficace. Au RDC, je refais la queue et reçois enfin un dossier pour re-descendre bien codifié pour prendre la radio. Au bout du compte, la radio en elle-même n’a pris que 5 minutes.

Cartoon Hospital Doctor and Nurse

Armé de ma radio, je suis remonté au premier. Mme B s’était absenté pendant une bonne quinzaine de minutes. Elle n’était pas ce qu’on appellerait la grande sourireuse et quand elle est revenue à son bureau désordonné, c’était tout de suite, la plainte… « Je ne peux pas tout faire…J’ai besoin d’une pause… » Et tout cela avec le téléphone qui continuait à sonner inutilement.

Quand Mme B m’a annoncé qu’il me manquait encore quelque chose dans mon dossier et qu’il aurait fallu que je redescende pour le chercher, j’ai expliqué mon parcours (7 fois les escaliers, etc) et leur ai demandé si c’était normal? Le médecin (une femme) est intervenue pour me dire qu’elle me verrait sans cet autre élément. Pendant la consultation, ce médecin d’origine grecque m’a expliqué le total désordre qui régnait, qu’elle était amené à chercher et faire tous les papiers et photocopies elle-même au lieu de traiter les patients, tout ça dans le pire des ambiances. Le médecin pouvait difficilement exercer son métier pleinement.

L’expérience au total était désagréable. Il y a de quoi à se soucier de l’état de crise dans lequel se trouve le système de santé publique. Je leur plains certains des individus dans les hôpitaux car ils subissent un système rigide et archaïque. Les conditions de travail ne sont pas bonnes. En tout cas, le terrain est fort malheureusement mûr pour les syndicats et l’appel à la grève…encore. Mais de l’autre côté, selon cette étude par le Ciss, le modèle économique ne tient pas, du moins selon les médecins spécialistes qui se plaignent de « très lourdes charges à payer » et « l’interdiction de facturer des dépassements d’honoraires… »

Mais, pour ne pas rester dans un spiral négatif et critique, je proposerais — pour palier juste en partie les problèmes — de lancer la digitalisation des dossiers. A l’instar du projet Google Health (pour que les patients digitalisent leurs propres informations) et le projet national lancé par Président Obama aux E-U, ne pourrait-on pas alléger les tâches du personnel administratif en mettant tous les dossiers en version digitale? Ainsi, un dossier pourrait se constituer sur ordinateur et ceci en abstraction du lieu (partage des dossiers entre hôpitaux, etc.). On pourrait mettre fin à ces grands archives poussiéreux dans les sous-sols des hôpitaux. La Carte Vitale est un bon début, mais allant jusqu’au bout de la démarche!

Est-ce que les nouvelles mesures de réforme dans la Loi Bachelot peuvent véritablement soigner un système si malade? Devrait-on partir sur un projet de digitalisation? Qu’en pensez vous?

Une philosophie pour tous les temps

Soyons en phase avec le temps…

J’avais envie d’écrire un billet de ma philosophie sur le temps car j’ai une relation étroite avec lui. Puisqu’en français le mot « temps » désigne la notion des heures et des jours, mais aussi englobent le temps des orages et nuages, c’est un billet forcément en français.

ClockJe crois profondément que mon temps est limité à 24 heures par jour. C’est vrai au début de chaque jour pour moi — mais comme j’explique en bas, je suis peut-être plus le rythme de mon horloge interne. Ainsi, avec cette responsabilisation, je tente avec chaque jour d’accomplir ce que j’avais prévu de faire pour finir chaque semaine en évitant de dire « je n’ai pas eu le temps » de faire telle ou telle chose. Bien sûr, il y a des jours où les heures s’échappent ou des imprévus corrompent le planning initial. Mais, en évoquant un de mes livres fétiches sur le sujet, L’Art du Temps (ou bien Le Nouvel Art du Temps) par Jean-Louis Seran-Schreiber, il s’agit de ne pas subir la contrainte des 24 heures, mais de les assumer pleinement. J’ai tendance à me juger à la fin de la semaine plutôt que tous les jours, car sinon, ça donnerait quel type de vie au quotidien? Et dans la liste de choses à faire, il faut toujours y mettre « à ne rien faire » (comme les italiens disent, il dolce far niente) de temps en temps.

Et puis du temps de la cloche, je passe au temps du ciel qui cloche. Peut-être parce que j’étais élevé en Angleterre, j’ai appris à ne pas laisser mon humeur s’emporter par le temps (ni par le vent). Le temps–qu’il soit prévisible ou totalement loupé par la météo–a certainement une influence sur le choix de nos habilles ; a un impact sur les activités extérieures ; et produit des effets et des images spectaculaires qui peuvent et doivent étonner. Cependant, au quotidien, il n’est pas question de subir le temps. S’il pleut, ça ne change strictement rien de se plaindre. Alors, vivons avec. Et quand il y a du soleil, profitez-en.

Il est vrai que les personnes vivant dans les pays du monde qui n’ont pas les quatre saisons ont une toute autre relation avec le temps (météo et heure) que nous en Europe. Est-ce lié? Possible, car nous savons que notre journée (et par conséquence notre horloge interne) est réglé par la lumière. Cependant, d’où qu’on vienne, notre horloge interne est basé en moyenne sur une journée de 24.2 heures au lieu de 24 heures pile (voir papier de Douglas Recherche ou Gazette Labo entre autres) ; ce qui veut dire, si nous n’avions ni montre ni d’accès au soleil (les synchroniseurs de notre temps), nous aurions un retard d’une heure tous les 5 jours.

Pour ce qui est de ma relation étroite avec le temps, et comme ma belle-mère m’a décrit une fois, je suis une bouteille de 750ml remplie d’un litre. Autrement dit, j’habite deux heures de plus dans chaque journée — toujours à la recherche de ces 0.2 heures par jour. C’est bien pour ça que je me lève avec les premières lumières (ou même avant en hiver) pour profiter dans la tranquillité de ma journée.

Alors, on voit bien que le temps et le temps (du moins la lumière) sont liés. Donc, dans les deux cas, je cherche à apprivoiser ma relation avec le temps. Le temps est ce qu’il est. Le choix que nous avons, c’est comment agir et être avec. Que le temps fasse moche ou cloche, le temps court. Donc, ne temporisez pas. Profitez-en pleinement.

Alors, c’est une philosophie de vie que je voulais vous livrer aujourd’hui: ne subissons pas le temps, mais soyons en phase avec.