Wired Beauty: Révolutionner les Tests Cosmétiques avec Sophie Le Tanneur et Stan Vandier (MDF163)

Dans cet épisode, je reçois Sophie Le Tanneur et Stanislas Vandier, deux anciens collègues de L’Oréal devenus entrepreneurs. Nous explorons leur parcours depuis les grands groupes jusqu’à la création de Wired Beauty, une startup innovante dans le domaine des tests cosmétiques. Sophie et Stan partagent leurs réflexions sur le leadership, l’entrepreneuriat et l’évolution de l’industrie cosmétique. Nous discutons de leur approche unique combinant hardware et software pour révolutionner les tests de produits, ainsi que de leurs ambitions futures. L’épisode offre un aperçu fascinant des défis et opportunités dans l’innovation cosmétique, tout en soulignant l’importance de l’intelligence collective et de la prévention dans ce secteur en pleine mutation.

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Crédits pour la musique : Le morceau au début est grâce à mon ami Pierre Journel, auteur de La Chaîne Guitare. J’ai également une chanson que j’ai co-écrite avec mon amie à New York, Stephanie Singer: « A Convinced Man. » Celle-ci a été écrite et enregistrée dans les années 1980 (d’où la qualité dégradée de mon enregistrement).

Transcription de la conversation par Flowsend.ai


Minter Dial : Alors, ce n’est pas tous les jours que je peux présenter deux vieux amis. Enfin, quand je dis vieux, c’est de longue date, évidemment. Nous avons tous les trois travaillé ensemble. On se connaît depuis pas mal de temps. Et ce n’est pas tous les jours que j’ai deux personnes qui sont mes invitées sur mon podcast. Donc, bienvenue à Stanislas Vandier et bienvenue à Sophie Le Tanneur. On va commencer par vous présenter et j’aime toujours vous demander, qui es-tu, Sophie?

Sophie Le Tanneur : Ah ça c’est une bonne question ! Alors on n’a pas préparé la question mais il y a deux niveaux. Qui êtes-vous ? J’imagine que tu ne veux pas dire ce que tu fais dans la vie. Tu t’intéresses plutôt à quelque chose comme qui on est au fond en tant que personne et qu’est-ce que la vie nous a appris. Le être par le faire. D’abord, je suis une femme, ça s’entend, mais je pense que ça modifie un peu la façon dont on exerce le management, le fait d’être une femme. J’ai été une femme manager au temps où il n’y avait pas beaucoup de femmes managers, donc j’avais un positionnement à l’époque assez différenciant par nature, j’étais toujours celle qu’on plaçait à table à côté du boss, parce qu’il n’y en avait qu’une. Et aujourd’hui, je suis ravie de constater que, en fait, le point de vue féminin s’élargit, que ce soit dans les Boards ou dans les comités exécutifs, avec une collaboration entre le cerveau droit des hommes et des femmes, d’ailleurs, et le cerveau gauche des hommes et des femmes, d’ailleurs, mais une communication entre le savoir-faire, le savoir-être, le savoir faire technique et la différence d’un point de vue peut-être plus collaboratif, moins affirmatif, plus à l’écoute, constructif.

Minter Dial : Le côté féminin qu’on en peut tous avoir, mais maintenant en lumière c’est sympathique.

Sophie Le Tanneur : Oui, c’est pour ça que je ne vous pose pas les deux. Mais je dis que la société a quand même très heureusement changé.

Minter Dial : Oui, absolument. Enfin, il y a des choses qui sont bien dans les changements et d’autres on peut peut-être en débattre, mais on va continuer avec Stan. Stan Vandier, qui est Stan ?

Stan Vandier : Alors pareil pas préparé et en écoutant Sophie j’avais quand même un avantage j’ai pu réfléchir un peu alors je suis un homme je suis français et plutôt très français Je suis européen, et plutôt très européen, et ça c’est dans un ADN profond, ce qui fait que c’est quand même des cultures assez ouvertes et plutôt des cultures qui ont envie de contribuer. et donc je dirais que je porte à peu près ça et que pour rajouter je pense que je suis assez entier et j’aime bien ça c’est une certitude challenger très très important très important et challenger pour revenir à ton point Minter tout à l’heure c’est pas faire mais c’est d’abord challenger intellectuellement Challenger la sincérité, challenger les habitudes, challenger ce qui se fait, challenger les gens. Et puis, une des meilleures, disons probablement une des bonnes manières de challenger, ce que j’ai appris, et c’est probablement pour ça qu’en tout cas, c’est un des trucs qui nous rassemblent tous les trois, c’est l’entrepreneuriat. À un moment, à force de challenger, il faut faire quoi, parce qu’il faut quand même. Il y a un degré d’exemplarité, de crédibilité, d’apprentissage, où tu es obligé de passer à l’acte et donc il faut faire. Mais ça commence d’abord par le fait d’aimer. J’aime vraiment beaucoup challenger. Je pense que c’est fatiguant parfois pour les autres, mais j’aime beaucoup challenger.

Minter Dial : Peut-être pour toi-même. Il y a un sondage qui a été fait il y a dix ans qui demandait aux Français, à tous les patrons, quelle est votre raison d’être ? Et pour plus de 50%, c’était 56%, c’était mon savoir-faire. Donc en fait cette tension entre l’être et le faire règne de toujours. Et si tu fais rien, qui es-tu ? C’est-à-dire qu’il faut quand même faire des choses.

Sophie Le Tanneur : Je suis d’accord avec toi, mais l’intelligence artificielle nous interroge un peu en fait. On pose beaucoup ces questions philosophiques entre la technique et puis la conscience. Et je trouve que justement, ce qui distingue les entrepreneurs, c’est qu’ils sont créatifs souvent, ils ont envie d’innover dans leur domaine. Et quand je parle d’innovation, ce n’est pas seulement l’innovation incrementale, c’est l’innovation disruptive par rapport à un métier. Et pour l’instant, l’intelligence artificielle n’aurait pas pu, malgré toute sa connaissance, inventer l’impressionnisme. Donc ce qui nous définit en tant qu’êtres humains, c’est justement cette capacité d’invention. Et c’est aussi ce qui nous rend heureux, je trouve. Tu poses la question, chez moi en tout cas, chaque fois que ce soit dans un domaine technique, dans un domaine intellectuel, dans un domaine social, où il y a un acte de création par rapport à l’existence, moi ça me rend profondément heureuse.

Minter Dial : Comme la création d’enfants par exemple. Et puis il y a aussi, je trouve juste pour rebondir à ce que tu as dit Stan, dans l’enjeu, le mot enjeu challenge en français on va dire, mais le fait de passer par des enjeux, traverser des difficultés, ça peut aussi te rendre heureux.

Stan Vandier : C’est même, ça fait très certainement partie, je pense, des plus grands plaisirs Ensuite, il faut savoir pourquoi, à quoi ça sert. C’est encore un autre degré de question. Mais déjà, de craquer, de résoudre des enjeux, de se confronter à la difficulté, à la solitude, c’est fondamental. C’est comme ça, c’est probablement comme ça, c’est même certainement comme ça qu’un individu qu’une collectivité, qu’une société, qu’une civilisation progresse. C’est le refus. qui sont des thèmes d’actualité. C’est le refus d’un certain confort. C’est obligatoire. Je pense que tu es quasi obligé de passer par là. Et ça peut être, comme le dit Sophie, c’est la confrontation à la réalité, c’est le faire. Et le faire te donne probablement certainement aussi de l’humilité dans ta réflexion, dans Donc, on progresse en tant qu’être humain. Je pense qu’on devient meilleur en se challengeant. Et ça, c’est certain.

Minter Dial : Alors Stan, pour continuer avec toi, nous avons tous vécu du L’Oréal et maintenant ça fait un bout de temps que tu as fait plein d’autres choses. On va arriver sur Wild Beauty, ne vous inquiétez pas. Mais qu’est-ce que tu as ramené de ton expérience chez L’Oréal et peut-être ce que tu avais besoin de te débarrasser.

Stan Vandier : Depuis que tu as laissé les grands groupes ? Alors, un, beaucoup d’amis. Ce que j’ai ramené, beaucoup d’amis, vraiment. C’est culture, culture, culture, culture. Certainement une bonne formation, mais qui probablement correspondait à ce que j’aime faire, c’est-à-dire cette culture qui consiste à, en permanence, être un peu parano, stressé, prendre les choses au sérieux, faire, défaire, refaire, défaire, refaire. Et puis cette tension dont on parlait tout à l’heure, finalement, qui est comme quoi, tu vois, c’est encore très frais, tout ça, en fait. Mais ce poète paysan dont tout le monde parle et qui est…

Minter Dial : Chez L’Oréal.

Stan Vandier : Ouais, exactement. C’est ce que j’allais dire, dont on voit qu’à la fois, on en parle beaucoup chez L’Oréal et il n’est pas unique non plus. Mais c’est quand même, le truc est quand même une réalité qui est qui est très mondial aussi, qui n’est pas du tout occidental et qui est une éthique là aussi individuelle et collective forte. Donc, voilà. Et puis ensuite, une expérience très, très variée, à la fois en Allemagne où on s’est rencontré avec Sophie, puis à Londres. Et puis ensuite, on apprend plein de choses culturellement. Typiquement, je donne un truc que je donne souvent comme exemple, c’est-à-dire pour changer de modèle, c’est quand même mieux d’avoir de la croissance. Sinon, c’est quand même compliqué. C’est comme quand tu prends un virage en voiture, il vaut mieux accélérer un peu. Si tu es en ralenti, tu risques d’aller soit trop court, soit trop loin.

Minter Dial : Si tu ralentis trop tard, c’est fichu.

Stan Vandier : Exactement. Donc ça, c’est quand même une formidable école de management, de stratégie. Et c’est des trucs qui te marquent. Alors probablement, on était jeune. Et ensuite, pour répondre à la deuxième partie de la question, pourquoi avoir quitté indirectement, regret par regret, quand tu vois l’évolution des stocks options, etc. Zéro regret. Probablement, à titre perso, tu vois, je serais certainement, c’est même pas probablement, je serais certainement plus riche si j’étais resté. Mais voilà, je donne un exemple. Et puis, c’est un petit clin d’œil. J’ai déjeuné il y a dix jours avec Pascal Leroux. C’était formidable. Et en même temps, tu vois, en discutant avec lui, parce qu’il m’avait dit, Stan, pourquoi vous vous barrez ? Et je lui ai dit, j’ai envie, j’ai envie de l’entrepreneuriat, j’ai envie, comme on disait tout à l’heure, de confronter ce que je suis à ce que je ne suis pas, peut-être, et à me confronter à des choses plus dures pour progresser. Et c’était formidable parce qu’on avait un autre niveau de discussion. et j’ai l’impression que je lui apportais plus que si j’étais resté chez L’Oréal. Je suis certain, j’ai la naïveté de croire que je contribue plus à ma famille, à mon environnement, à mon écosystème, à tout, en ayant quitté cette entreprise. Et une fois de plus, ce n’est pas lié à l’entreprise. Moi, j’avais besoin de ça.

Minter Dial : J’ai envie de dire peut-être que tu es plus riche, en fait. Et Sophie, et toi ?

Sophie Le Tanneur : Moi d’abord j’ai été très heureux dans ce groupe, je tiens à le dire parce que souvent on oppose la start-up nation et puis les grands groupes corporate. Je trouve que c’est une expérience formidable qui permet de diriger des marques à des âges où on ne les dirige jamais ailleurs, avec de l’argent pour le faire et puis des gens intelligents autour de soi qui contribuent à la réflexion. Et je garde toujours une partie de mon cœur chez L’Oréal qui m’a formée. Pourquoi je suis partie ? Parce qu’il y avait une opportunité, parce que je pouvais devenir entrepreneur en reprenant une entreprise en grande difficulté avec des fonds d’investissement, que là encore j’étais jeune, j’étais devenue, je crois déjà à 30, je ne sais plus, j’ai oublié. Dans la trentaine. Dans la trentaine. Et là, j’avais conscience qu’en fait, quand on est directeur général Dans une grande entreprise comme ça, dans un grand groupe, on est le directeur marketing-vente, mais on n’a pas les usines, la trésorie, on n’a jamais affaire à des banquiers, des actionnaires, etc. C’est vrai que c’était un parcours naturel de croissance et c’était une formidable opportunité. Je suis partie à cause de ça. J’ai gardé beaucoup d’amis chez L’Oréal et moi, j’ai déjeuné la semaine dernière avec Jean-Claude Legrand. Si on sait bien comporter dans la vie, le contact ne se rend jamais. C’est ça que je dis aux enfants, aux plus jeunes qui nous écoutent peut-être aujourd’hui. Faites attention, comportez-vous bien. Et aujourd’hui, c’est un élément, on crée une boîte ensemble. Donc, comportez-vous bien parce que vous allez vous retrouver toute la vie. Ce sera des gens à qui vous ferait la courte échelle à un moment donné, qui vous feront la courte échelle.

Minter Dial : À un autre moment.

Sophie Le Tanneur : De moissons qu’on peut faire à travers les rencontres et les expériences. Elle est formidable quand on a eu la chance d’être très bien formé dans un groupe comme ça où on peut faire profiter à des bords ou à des sociétés plus petites.

Minter Dial : Ça me fait penser au rugby, parce que j’étais élevé beaucoup sur un terrain de rugby. Donc tu te bagarres avec les autres, mais après on se serre la main et on va partager la guerre ensemble, malgré tout ce qui s’est passé sur le terrain, si tu t’es bien comporté. Même dans la lutte, parce que la vie c’est aussi une lutte. Alors, vous vous êtes rencontré en Allemagne. Comment est-ce qu’est arrivé l’idée de cofonder cette boîte Wired Beauty ? Alors, Stan ?

Stan Vandier : Alors, écoute, l’idée de Wired Beauty, c’est plusieurs choses, comme souvent, et du négatif et du positif. Je vais commencer par le négatif. Et ça, c’est une conviction qu’on partage avec Sophie, qui est que l’industrie des hermos cosmétiques est confrontée à plusieurs défis, dont un défi qui est à la fois spécifique et général, qui est celui de la confiance, mais qui est général à l’ensemble des secteurs et voire au-delà de la dimension économique dans la dimension sociétale. Donc ça, c’est l’enjeu de confiance. Et le deuxième élément qui, par contre, est plus spécifique, qui est que le poids pris par le marketing dans cette industrie a probablement dépassé le poids pris par la science. Et donc, quand on met tout ça ensemble et que c’est là où se cristallise des visions et des envies de faire des choses ensemble et de prendre des paris et de rien lâcher malgré les difficultés, l’eau et les bas, les erreurs, les plantages, les voilà. c’est le digital qui arrive et qui vient et qui rentre dans tout ça. Et donc, la combinaison de tout ça et avec une certaine vision partagée il y a 50 ans, c’est à dire qu’on n’a pas imaginé, on n’était pas Léonard de Vinci à avoir inventé et réinventé le truc avec 200 ans de vision. Mais avec quand même un petit côté précurseur, on s’est dit voilà, le coup de main, C’est un, du hardware, c’est-à-dire que c’est du digital, c’est-à-dire du concret, de la réalité et pas qu’un aspect digital virtuel. Deux, et ça c’est Sophie, l’importance de, mais je te laisserai Sophie en parler tout à l’heure du gâteau au chocolat, donc je n’empiète pas là-dessus, on parlera de gâteau au chocolat après.

Minter Dial : On est bien dans un podcast français parce qu’on peut parler de la bouffe.

Stan Vandier : C’est ça, c’est ça. Donc un, du hardware, deux, du design et c’est fondamental, c’est à dire qu’on a eu une vision de chaîne de valeur qui fait que ce petit dispositif là, tu vois, c’est dans un laboratoire quelque chose qui fait cinq fois la taille de ça. qui coûte 100 fois le prix. Et en fait, on a trouvé les compétences, trouvé les équipes pour mobiliser une vision qui est la vision de la clinique digitale. D’accord. Et donc, voilà la manière dont on a décidé de partir sur la chose. Et puis ensuite, Sophie, je te laisse enchaîner. Mais voilà qui a initié la réflexion.

Sophie Le Tanneur : Alors, pour ceux qui nous écoutent, parce que là on est déjà dans le vif du sujet, pourquoi on a créé Wired Beauty ? D’abord, qu’est-ce que c’est ? Wired Beauty, c’est une société de conseil qui aide les laboratoires de cosmétiques de type L’Oréal à évaluer la performance de leurs produits et qui les aide à raccourcir considérablement leur temps de développement. Donc, comment on fait ça ? On a à la fois un hardware dont parle Stan à l’instant, et un software qui est une application mobile. Et l’objectif, c’est de prendre à rebours, et c’est là où est la disruption, la manière dont on étudie les produits, dont on les évalue. Aujourd’hui, l’évaluation des produits se fait séquentiellement, un peu comme pour un médicament, on évalue d’abord les ingrédients en tant que tels, théoriquement et en pratique, ensuite on évolue la performance sur des poids reconstitués, parce qu’avant on le faisait sur des animaux, mais maintenant heureusement on ne le fait plus. sur des animaux mais sur des plombs constitués, puis après ça, après les chimistes et les biologistes arrivent les marketeurs qui évoluent les formules avec des consommateurs. Tout ça se fait conséquentiellement et ça prend au moins deux ans, trois ans peut-être parfois, si tant est que l’ingrédient existe déjà au départ. Et nous on se dit qu’en fait il faut remettre la science et le consommateur au cœur du process, c’est-à-dire que le consommateur n’arrive pas à la fin mais il arrive au début. Et donc, en développant un hardware et un software, on donne des formules directement aux consommateurs. avec des outils de test qui sont des laboratoires portables, comme disait Stan tout à l’heure, qui permettent d’évaluer objectivement ce que fait la formule sur un certain nombre de marqueurs cutanés, notamment les antioxydants et notamment la protection de la barrière cutanée. Et puis, subjectivement, qu’en pense le consommateur ? Parce que tu sais bien, Winter, C’est pas parce que ça marche, si ça colle et que ça brille, le consommateur ne le rachète jamais. Et c’est dommage d’avoir la réponse à la fin. Le gâteau au chocolat, on y vient, ça c’est une image pour mes enfants, mais je leur dis, ils disent oui les formules c’est toujours tout pareil, les marques c’est toujours tout pareil. Non. Il y a plein de gens qui font des gâteaux au chocolat, c’est l’exemple que je donne tout le temps. Tout le monde met du chocolat et des œufs dedans, et tu en as des bons et des moins bons. En fait, il ne suffit pas d’avoir un ingrédient dedans ou un produit hydratant pour que la performance soit là. Je dis ça parce qu’en fait, même sur des ingrédients comme la vitamine C, qui est un antioxydant formidable, nous, avec nos tests, on se rend compte qu’il y en a des bonnes et des moins bonnes, et qu’il y en a des stables dans le temps et des moins stables dans le temps. et donc il faut qu’on soit le partenaire des laboratoires pour les aider à choisir leurs ingrédients et un partenaire du consommateur pour qu’il soit au cœur du dispositif de test pour dire très tôt ce qu’il en pense. On a évidemment de l’intelligence artificielle, on a évidemment une manière de communiquer avec lui en langage naturel qui fait que on est très disruptif par rapport aux façons de fonctionner habituellement avec un enquêteur et un papier-crayon.

Minter Dial : Je vais revenir sur l’IA, certainement, Sophie. Ce que j’aime dans le gâteau au chocolat, pour moi, la pâtisserie, c’est beaucoup une histoire de précision. Il faut savoir les ingrédients, les bons ingrédients certainement, mais par rapport à la cuisine, on va dire, salée typique, qui est plutôt artistique pour moi. C’est un espèce de… Tu as un petit pinceau de ceci, un peu de cela. Il y a un côté beaucoup plus artistique dans le salé que dans la pâtisserie. Et en revanche, ce qui est intéressant, parce que chez L’Oréal, on parlait toujours de la recherche, 3,5% du budget qui était dedans. J’ai envie de dire, et ça c’est pour provoquer, que ce que vous amenez dans votre conseil, si j’entends bien, parce que vous êtes aussi dans le conseil, vous amenez quand même le conso bien loin d’avant. Et ça, pour moi, dans mon temps, manquait cruellement. dans les réflexions de chez L’Oréal, en tout cas, c’était ma mon expérience.

Sophie Le Tanneur : Écoute, il y a un truc qui m’a toujours saoulé, parce qu’avant de bosser chez L’Oréal, je travaillais chez Colgate, c’est-à-dire sur les lessives, où on gagne sa vie au centime près et où on ne croit qu’au quantitatif. Et effectivement, le changement de culture en passant d’une entreprise américaine à une entreprise française, beaucoup plus créative, beaucoup plus flexible et maléable dans sa façon de faire la création, il y a quand même des choses qui interrogent. Et notamment, tout le marché de la dermocosmétique fait des études cliniques basées sur 20 à 40 femmes. Ça, c’est un peu choquant sur le plan statistique, mais c’est aussi choquant sur le plan de l’inclusion du consommateur, parce que quand on n’a que 40, évidemment, tu ne peux pas faire des sous-groupes avec dépose ceux-ci, des besoins ceux-là, etc. Ce n’est pas possible. Donc c’est vrai que le digital, on y revient, chez Wired Beauty, permet en fait de faire des études cliniques basées chez les consommateurs dans leur salle de bain sur des grands nombres de consommateurs, mille d’un coup, parce que nos objets connectés ne coûtent pas très cher, ne coûtent pas les 100 000 euros que coûterait une chromatographie en phase gazeuse, réalisés en laboratoire, ou d’autres outils qui ont besoin de conditions d’hydrométrie particulières pour travailler. Donc c’est là où est la différence, et donc les deux choses qui nous ont motivés à créer Wired Beauty, c’est 1, faire des études cliniques digitalisées sur des grands nombres, et 2, avoir une vision très objective, liée à une vision très subjective du consommateur, du produit très tôt dans le stade de développement. Je ne sais pas comment tu résumerais ça, Minter, je n’ai toujours pas trouvé la phrase qui fait mouche, parce que quand on ne connaît pas notre métier, c’est difficile à expliquer, mais voilà.

Minter Dial : Stan, je veux juste revenir vers toi, parce que quelque chose que tu m’as interrogé au tout début, quand tu as parlé de la confiance, Et puis aussi, il y a un autre élément qui m’interroge toujours, ou interpelle, c’est cette notion de sa mission personnelle dans une mission professionnelle. Et je me demandais à quel point pour toi, Stan, Wired Beauty rentre et part. Déjà pour combler ce manque de confiance qui existe, qui est régnant quand on va dans le Edelman Trust Barometer et tout. Et d’autre part pour toi, en quoi est-ce que c’est épanouissant personnellement ?

Stan Vandier : Alors deux choses, c’est très simple. Et juste avant de répondre directement à ta question, un tout petit truc juste sur la science. et ça va répondre en fait, ça va être la transition probablement avec la réponse à ta question. Ni Sophie ni moi ne sommes scientifiques, Sophie est probablement plus mateuse que moi. Certainement même. Et on ne révèlera pas les certaines illustrations quasi pascaliennes parfois qu’on a au détour d’une feuille de papier, mais… Stan.

Minter Dial : Juste au passage, Pauline t’es au-dessus de moi, donc oh là là.

Stan Vandier : Ah oui, je ne sais pas. Ça, je ne sais pas.

Minter Dial : Ça, certainement.

Stan Vandier : Mais ce qui est important, c’est que, et donc ça répond un tout petit peu déjà à ta question, même si c’est une réponse là un peu égoïste, qui est qu’on apprend à se développer, c’est-à-dire on se développe vraiment et on est allé, on a eu une chance dans les bénédictions du ciel de rencontrer des gens formidables, eux scientifiques, Et quand on va et qu’on collabore avec une vraie sincérité humble, on arrive à des trucs. Et ça, c’est la science, c’est à dire que t’es dans le noir, t’es dans le noir, t’es dans le noir, t’es dans le noir. Et à un moment, t’as un petit truc de lumière et c’est cette lumière. Elle est collective, elle est partagée. Et pourquoi j’évoque ça? C’est que oui, on a un hardware. Oui, on a une méthodologie démultipliée et je vais revenir dessus après. Mais ce qui est important aussi, c’est que ce hardware innovant et cette méthodologie démultipliée, en fait, elle fait avancer à la fois la compréhension de comment fonctionne la peau, c’est-à-dire qu’on est en train de découvrir des dynamiques de la peau qu’on connaissait, mais on ne comprenait pas tout et surtout, on ne pouvait pas les mesurer jusqu’à maintenant. Et ça, on est en train de réussir ça. Et tu vois, on aurait fait ce podcast il y a un an, on l’aurait peut-être pas affirmé avec la même certitude. C’est ça où c’est le noir et à un moment, voilà. Ça, c’est le premier élément. Et le deuxième élément, c’est que pour répondre plus directement à la question, au-delà de l’aspect et de la satisfaction, vraiment importante qui est de se dire qu’on fait avancer des petits morceaux de science. On ne va pas révolutionner la pauvreté dans le monde. Mais on fait avancer des petits morceaux de science. Il y a deux éléments fondamentaux dans la motivation. C’est le mot prévention et c’est le mot multitude. Et ça, c’est des choses qu’on retrouve là aussi, pas que dans le vertical de la dermocosmétique, mais qui sont des révolutions de modèles dans la société. et qu’il faut prendre en main pour éviter que ce soit d’autres personnes qui prennent ces modèles en main. Et on est en train de réaliser qu’en allant, et ça, ça vaut pour… C’est même, tu vois, dans l’approche stratégique de l’innovation, les tout premiers decks qu’on écrivait, les tout premiers documents qu’on écrivait à six mains avec les scientifiques. On la nomme ici parce qu’elle est formidable, Tuan Duong, avec William Richard. On écrivait nos mémos de ce qu’on voulait faire et la dimension de la peau est une barrière, elle est exposée à des agressions extérieures. Le cancer cutané est un vrai problème de santé publique. Et on est en train et la seule manière de le résoudre, c’est la prévention. Et on est en train de résoudre ça. Et comment on le résout? Ça, c’est le digital. C’est ce que disait Sophie tout à l’heure. C’est la multitude. C’est qu’on est en train d’arriver à impliquer les gens dans le processus de test. Et ça, ça vaut pour la dermocosmétique, ça vaut pour plein de business en dehors, en particulier dans la santé aujourd’hui, c’est pour ça qu’il y a aujourd’hui toutes les decentralized clinical trials, tous les patient-reported outcomes, etc. Mais ça vaut aussi Et ça, c’est un des drivers que moi j’ai en toile de fond. Mais ça vaut aussi dans le domaine sociétal, c’est-à-dire ça vaut dans la vie de tous les jours en tant que citoyen. Et c’est les mêmes logiques qu’on peut mettre en place. Et quand on discute en tant qu’entrepreneur ou quand on discute en tant que citoyen, finalement, c’est la même personne qui discute, c’est les mêmes convictions et tout ça se nourrit. Donc ça, c’est vraiment important et ça répond, j’espère, à ta question.

Minter Dial : Ben oui, de toute façon il n’y a pas vrai ou faux, enfin right or wrong là-dedans. Donc on parlait de la scientifique, les scientifiques, vous avez pareil un binôme masculin et féminin si je m’abuse, dans les deux noms que tu m’as dit tout à l’heure, et au tout début Sophie tu nous as parlé du côté féminin, et j’avais envie de vous provoquer avec une question qui me vient juste comme ça, c’est que La nature d’un scientifique, c’est la remise en cause, la remise en question. Il n’y a pas de certitude dans la science, c’est juste le prochain doute. J’ai envie de dire, et ça c’est la provocation, c’est aussi une manière féminine d’être plus dans la remise en question que le bravado de je sais tout. Sophie.

Sophie Le Tanneur : Écoute, moi je suis une républicaine, je suis moitié anglaise, je suis européenne comme Stan, on partage pas mal de valeurs, j’ai du mal à opposer masculin et féminin, je pense qu’il y a des traditions, il y a une société qui a fonctionné d’une manière virile pendant très longtemps, puis les femmes sont venues à bosser, elles étaient un peu plus discrètes, puis aujourd’hui les choses s’équilibrent. J’ai du mal à répondre vraiment à cette question sur ce plan-là. Mais la démarche scientifique, elle contient le doute, c’est vrai. Et je pense que même si on n’est pas des scientifiques, on a ça chevillé au corps. Si on ne doute pas, on ne crée pas. C’est par différence avec l’existant qu’on arrive à créer des solutions nouvelles. par un regard étonné sur le monde qui nous entoure. Donc ça, je pense qu’on n’est pas des scientifiques, mais on est suffisamment scientifiques pour les comprendre. Il faut rendre un grand hommage à ceux qui le font, c’est-à-dire qu’on a eu la chance de les rencontrer très tôt dans le process. Chuan Dong, qui est devenu aujourd’hui professeur en dermatologie à la BHP, c’est notre partenaire scientifique et incroyable. Et puis William, qui est un pro de l’électrochimie chez Kyma, et on a été très bien entourés. Il ne faut pas oublier notre technicien merveilleux à l’art qui, lui, nous a aidés à développer les capteurs. Ce qui est marrant dans ce qui change dans le monde aujourd’hui, c’est l’intelligence collective, c’est-à-dire que le digital, l’intelligence artificielle appuyée par l’intelligence artificielle, mais le digital aujourd’hui, et les scientifiques le font depuis longtemps, permet de constituer des groupes de gens qui ne sont pas physiquement dans le même endroit, pas besoin d’être dans le même bureau pour partager les mêmes objectifs. Et c’est ça qui change, c’est l’intelligence collective. Et tu parlais de ce qui nous motive, au fond, à développer Wired Beauty. Je pense que c’est ça, c’est l’intelligence collective. C’est-à-dire que si, dans une chaîne de valeur qui est celle du développement d’un cosmétique, les chimistes, les biologistes, les marketeurs se mettent à partager les mêmes données en même temps et à avoir un regard immédiat grâce à l’instantanéité des algorithmes, sur la performance produite, ils vont travailler de manière différente. Et je pense que des grands groupes qui sont assez cloisonnés ou silotés aujourd’hui dans leur fonctionnement vont changer leur manière de travailler. Et c’est à la fois l’alpha et l’oméga, c’est-à-dire que c’est la solution pour nous si on arrive à convaincre les gens de le faire. Et c’est aussi le démarrage, Si notre projet échoue à devenir quelque chose de majeur et disruptif, ce sera parce qu’on n’aura pas fait assez bien la pédagogie du changement et qu’il faut emmener avec nous des organisations qui sont très lourdes. Je reviens à ta première question, Winter. Quand on quitte un grand groupe et qu’on devient un entrepreneur, on gagne à peu près 30 % de son temps. On ne s’en rend pas compte au début, mais 30% de son temps, parce qu’on n’explique plus ce qu’on va faire, pourquoi on l’a fait, comment on va le faire, comment on le fera mieux différemment, pourquoi on aurait dû le faire autrement, etc. Et on passe son temps à tester, essayer, à améliorer, à demander, et tout ça très vite. Donc le rapport au temps change beaucoup entre un grand groupe et un entrepreneur. Est-ce que j’ai répondu à ta question ?

Minter Dial : Auditeurs, devinez cela. Mais le point de par quitter un grand groupe et devenir entrepreneuse, Sophie, comment est-ce que ton style de leadership, tu as gagné 30% de ton temps, mais comment est-ce que ton style de leadership aurait changé quand tu pars d’un groupe, Colgate ou L’Oréal, et que tu es maître, avec Stan, de ta propre boîte ?

Sophie Le Tanneur : Ce qui change, c’est d’abord les critères d’évaluation de la performance du manager, c’est-à-dire qu’en travaillant avec des fonds, les KPIs changent, la notion de cash devient essentielle dans la façon de driver l’entreprise, d’où la nécessité de travailler plus vite. En termes de management, ce qui change aussi, c’est que tu es par nature différente de tous les gens qui t’entourent. La culture de l’Oréal est très forte et les gens qui y travaillent finissent par se ressembler avec les mêmes pratiques de travail. Quand on sort de ce bocal-là, on se rend compte de ce qui fait sa différence, comme toi tu as pu le faire aussi en faisant ton métier aujourd’hui. Donc ça, ça donne aussi une confiance en soi, c’est-à-dire qu’on n’est plus en train de se comparer aux autres, on sait qu’on est déjà différent et on se demande comment on peut apporter ce qu’on sait au collectif. Et ça c’est formidable. Et puis après, c’est plus souple, on fait moins attention à ce qu’on dit, on a le droit de, de temps.

Minter Dial : En temps… De faire des conneries ?

Sophie Le Tanneur : Ouais, de dire des énormités en disant.

Stan Vandier : « bon allez ».

Sophie Le Tanneur : C’est moins contrôlé, voilà.

Minter Dial : Stan, et toi, quel est ton voyage de style de management ou de leadership ? Comment tu le vois ? S’il t’a changé ou pas ?

Stan Vandier : Écoute, ah oui oui, forcément, et puis je pense qu’on… Never ending story, le… comme atout de fédérer des équipes différentes, exactement ce qu’évoquait Sophie comme une des clés du succès, et de faire attention à, disons, et le considérer comme étant la condition du succès, C’est learning by doing. J’ai vraiment appris ça en le faisant, en fait. Et je pense que la recherche, là aussi, qui est un sujet de temps long, est une magnifique manière d’apprendre à manager. Et d’ailleurs, comment dire, Il n’y a pas ce que disait Sophie tout à l’heure, il n’y a pas les grands groupes qui sont la start-up nation, c’est-à-dire qu’il y a vraiment les deux univers et une des forces de L’Oréal est d’inscrire si possible les choses dans le temps long et dans la pérennité, dans la continuité, dans la fidélité avec des gens qui restent longtemps. Et quand je disais tout à l’heure, il y a encore plein de potes qui sont chez L’Oréal. C’est des potes qui sont qui sont restés et qui s’épanouissent et qui voilà. Donc, pour répondre à ta question, la diversité des gens, je suis heureux d’avoir réalisé probablement que j’arrivais à gérer des gens, dont des scientifiques, de manière très les mains dans le cambouis. Voilà. Et ça, c’est cool. Et puis, Et puis de se dire que sans être scientifique, on peut apporter quelque chose. Et donc, ça veut dire que si nous, sans être scientifique, on peut apporter quelque chose à des scientifiques, ça veut dire que le vice versa est équivaut. Et ça, c’est très important de prendre le temps d’écouter. Voilà. Bon. Et puis ensuite, on a des défauts, par contre, qu’on n’arrive jamais à changer. Et ça, c’est très compliqué. Mais on n’est pas là pour en parler.

Minter Dial : Ça fait partie de la vie, mais ça change certainement de gérer des créatifs, comme on a beaucoup dû faire chez Lorraine. Dans ton article, Stan, tu as souligné que 85… C’était un article, pardon, sur LinkedIn que j’ai lu. Tu as souligné qu’il y avait 85% des femmes qui souhaitaient comprendre leur peau pour optimiser leur routine. Comment est-ce que Wild Beauty intègre-t-il cette demande tout en évitant le piège du surmesure illusoire ? Est-ce qu’il y a un moyen ?

Stan Vandier : Bon, un, je précise. Qu’est-ce qu’il y a, Sophie ? Tu dis quoi ?

Sophie Le Tanneur : Je dis qu’en fait, on aimerait bien être à ce point au niveau du consommateur. Je dis non, non. On n’aide pas le consommateur à comprendre sa peau, parce que ça serait une activité B2C et nous sommes définitivement le partenaire des laboratoires en étant B2B. En revanche, on commence à comprendre mieux ce que disait Stan tout à l’heure, comment la peau fonctionne. Et il y a un truc qui est assez marrant scientifiquement, c’est que quand une peau est agressée par le soleil, par la pollution ou par d’autres choses, elle se défend naturellement. Et quand on mesure l’efficacité d’un produit, on mesure en résultat à la fois la réaction naturelle de la peau et les produits qu’on a rajoutés sur la peau pour essayer de la défendre. L’intérêt du digital, c’est quand on fait les tests à des moments différents, avant application, après application, c’est de distinguer les deux. Qu’est-ce qui fait partie ? On sait que c’est un outil scientifique assez puissant. Qu’est-ce qui fait partie de la défense naturelle de la peau en termes de production d’antioxydants naturels ? Et qu’est-ce qui fait partie des choses que la cosmétique peut apporter en plus pour aider la peau à se réparer plus vite ? On ne peut pas tout faire, on est vraiment une boîte B2B.

Stan Vandier : Et pour prolonger ce que tu dis, le fait d’avoir 1000 consommateurs au milieu du schéma et de se rendre compte que le digital change véritablement des modèles et qu’en particulier dans des univers de santé, de dermatologie, de dermocosmétique, ça permet de rendre très concret ce qui était jusqu’à maintenant plutôt des mots, le sujet de la prévention. La prévention est ce qui rassemble le B2B et le B2B2C ou le B2C en l’occurrence, c’est-à-dire que la prévention et de mieux comprendre la peau est dans l’intérêt du consommateur final et c’est dans l’intérêt, avec le digital des marques, d’aider le consommateur à mieux comprendre sa peau pour adapter des routines, adapter des produits. Et ça permet effectivement, ta question est essentielle au minteur, qui est de dire est-ce que je vais te faire un produit que pour toi, etc. C’est disons, tu as du mal à y croire. Et je dirais même, si on revient à notre sujet de démocratie, est-ce qu’on va prendre une décision pour chaque individu individuel ? Non, ça ne marche pas. Donc, le but, c’est de partager des choses et de les partager aussi avec un vrai sujet. On ne l’a pas évoqué là, mais Ce qu’on découvre, et c’est ça la beauté du digital, c’est ça la beauté des capteurs, c’est qu’il y a, quand tu es vertueux sur un aspect scientifique, tu es aussi vertueux dans du dosage d’ingrédients par exemple. Donc on va pouvoir voir quels sont les ingrédients qui sont et la concentration d’ingrédients qui est plus efficace, et ça va permettre également d’être plus respectueux de l’environnement. Donc en fait, ce sujet de prévention, de mettre le consommateur au cœur et de le rendre acteur dès le début, c’est exactement la manière de répondre à cette question. Et là, juste un petit clin d’œil entrepreneurial, un grand entrepreneur devant l’éternel, quand on a monté la boîte, a dit écoute moi je comprends rien à la beauté je comprends rien au hardware la seule chose que je peux te dire c’est pose la question à mille personnes pour savoir si ça intéresse et la vraie réponse à ta question c’est pas forcément de répondre directement ça mais ce que ça a prouvé quand t’es dans le doute sur ta boîte quand tu sais pas si tu vas continuer si ça vaut le coup quand les gens te disent mais attends peut-être que ça marchera pas laisse tomber arrête et tout ça Tu sais, tu as posé la question à mille personnes et qu’elles t’ont dit, oui, le boulot que tu fais, ça peut être utile. Et quand en plus, tu sais que tu réponds aux besoins d’un dermato, aux besoins d’un scientifique, aux besoins d’une conso et que tu sais que la marque va devoir répondre à tous ces besoins-là, tu sais que ça te donne un peu plus de courage pour ne pas lâcher.

Minter Dial : Ça crée un bon écosystème. Alors, il ne nous reste pas trop longtemps, mais j’avais deux questions que je voulais vous poser de plus. Alors, je ne connais pas comment vous partagez vos rôles, mais qui serait entre vous deux l’expert sur l’intelligence artificielle ? Mais je serais intéressé pour savoir où est-ce que vous en êtes dans l’intégration de l’IA ? Ça ressemble à quoi ? Et peut-être les perspectives, qui voudrait se lancer sur ça ?

Sophie Le Tanneur : Oui, l’expertise sur l’intelligence artificielle. Franchement, il y a deux ans, ce n’était pas ce que c’est aujourd’hui. Franchement, il y a deux ans, on disait que l’intelligence artificielle allait détruire 300 milliards de valeurs. Aujourd’hui, on estime qu’elle crée 500 milliards de valeurs et ça avance tellement vite que ce qui est vrai un jour n’est plus le lendemain. Nous, on fait les choses modestement, c’est-à-dire que pour l’instant, on est en train.

Minter Dial : De….

Sophie Le Tanneur : Valider que nos méthodologies fonctionnent avec des scientifiques, en l’occurrence la PHP, qui valide qu’on fait ce qu’on dit et on dit ce qu’on fait. Ensuite, on est en train de valider les… Les résultats qu’on obtient contre les méthodes habituelles utilisées par les grands laboratoires, qui évidemment avant de se lancer, comparent leurs résultats sur un historique de 30 ou 40 ans avec les nôtres, et essayent de comprendre en quoi c’est différent, en quoi c’est mieux. Et troisièmement, quand on sera rentré dans le vrai monde de la data, c’est-à-dire que tous ces gens-là auront auront adopté les pratiques avec des grands nombres, ce qui n’est pas encore le cas, c’est-à-dire qu’on n’a pas 100 000 personnes qui ont utilisé la formule. En revanche, on a utilisé nos hardwares sur plus de 10 000 mesures, on sait que c’est très robuste, mais 100 000 personnes qui auraient utilisé les choses, Quand on aura ça, on va découper différemment les points de vue. On va peut-être regarder le marché en se disant Parmi tous les gens qui testent nos produits à 30 degrés Celsius avec une hygrométrie de 70%, je vous donne un exemple fictif, qu’est-ce que ça donne la formule ? C’est-à-dire que la géolocalisation aujourd’hui des outils permet aussi de regarder différemment la performance.

Minter Dial : D’autant plus que ça impacte évidemment si tu es dans un environnement humide ou pas.

Sophie Le Tanneur : Je ne dirais pas qu’on est une boîte d’IA aujourd’hui. On s’y prépare. On a une architecture informatique très solide. On est capable de faire voyager la donnée multilingue d’un continent à l’autre en l’anonymisant ici, en la décryptant là, en la renvoyant là-bas. Tout ça fait de façon très sérieuse. Pour l’instant, on n’est pas passé dans l’IA.

Stan Vandier : On a pris deux parties très claires qui sont les prérequisites de l’IA. Le premier partie c’est qu’il n’y a pas de bonne IA sans bonne donnée et il n’y a pas de bonne donnée sans hardware. Ça c’est la première conviction et qui est confirmée mais ça c’était une intuition au début parce qu’à un moment on s’est dit voilà le hardware c’est quand même Hardware is hard, comme on dit, c’était vraiment dur. On s’est dit, est-ce qu’on va passer en digital ? Non, on est resté sur l’hardware. C’est fondamental parce que c’est au contact de la peau qu’on récupère des signaux de sous la peau. Donc ça, c’est la première conviction. Et la deuxième conviction, c’est une conviction Et c’est pour ça que j’adore Luc Julia. Luc Julia, le patron, l’inventeur de Siri, patron de l’innovation de Renault. C’est l’IA verticale, donc c’est pas les LLM, c’est les SLM, c’est les Small Language Model et c’est du vertical. Et voilà. Et donc, la direction dans laquelle on va progressivement, step by step, humblement, comme sur le hardware, du temps long, de la recherche. Mais c’est avec une donnée fiable, une donnée innovante, fiable, robuste, scientifique. qui est intéressante pour les marques, qui est intéressante pour l’ensemble de l’écosystème, et petit à petit, on va pouvoir venir greffer là-dessus. Mais au lieu de tous ces gens qui ont lancé des grands lacs sans savoir comment nager dans le lac, d’abord hardware, on reconstruit, et ensuite du vertical et pas du horizontal.

Sophie Le Tanneur : Il faut dire aussi sur l’IA, il y a des choses qui nous inquiètent. Fondamentalement, l’IA est probabiliste, c’est-à-dire que elle va rechercher plein de données et si il y a 7% des gens qui pensent que Sydney est la capitale de l’Australie, elle va répondre dans 7% des cas en lançant l’idée à chaque fois. eh bien Sydney est la capitale de l’Australie et pas Canberra. Donc c’est probabiliste, nous on fait exactement le contraire, on est scientifique, c’est-à-dire qu’on fait de la mesure, on mesure du signal électrochimiste sur la peau, et donc on mesure en qualité et en quantité l’activité antioxydante des femmes, et la qualité de la barrière. Donc c’est décrit comme une totalité de santé de la peau énorme, L’IA, c’est un autre stade, quand on a beaucoup de données, peut-être qu’on rebattrait les cartes différemment grâce à une IA, mais aujourd’hui on est plutôt dans un algo de traitement de l’information plutôt que dans l’IA.

Minter Dial : J’ai quelqu’un qui bosse avec moi, qui s’appelle Ricardo, qui travaille sur les SML, donc il m’a bien fait confiance sur ce sujet-là. Peut-être un contact pour vous. Mais par ailleurs, dernière question parce qu’on va parler de l’avenir. Je ne sais pas quel est le style de propriétaire si vous avez des Venture Capitalists ou Private Equity derrière vous. Peut-être que ça va. structurer la réponse à mes questions, mais votre ambition me semble de redevenir le standard des tests de soins de la peau, c’est ce que j’ai compris, vous me corrigerez si j’ai tort, et comment est-ce que vous voyez l’évolution de Wild Beauty dans les cinq prochaines années pour atteindre cet objectif Stan?

Stan Vandier : Alors le gold standard, effectivement, on a un projet dont le nom de code est gold standard, donc c’est exactement ça, tu as raison, bien vu. Et ensuite, déjà, temps numéro un, être rentable. fondamentale et ça c’est vraiment la clé et c’est possible et Sophie est là-dessus d’une exigence folle et elle a raison, c’est focus focus focus sur notre business model et donc ça c’est vision numéro 1. cashflow is king, profit is king, cashflow is king et donc ça c’est ambition numéro un et puis ensuite c’est vrai que le contrôle est clé aussi c’est à dire que on fait ça pour on aurait probablement fait rentrer des fonds plus tôt Les hauts et les bas qu’on a eu parfois en termes de tech, parfois en termes de business model, mais dont on a tout le temps appris, c’est-à-dire le business model B2C, on l’a essayé sur du hardware. C’est double hard. Le capteur de bio-impédance sur la peau, etc. C’est triple hard. Et voilà. Donc, si on en est là aujourd’hui, c’est parce qu’on a appris et donc on a envie, comme disait Sophie tout à l’heure, de continuer à apprendre. Ce qui nous donne confiance pour demain, c’est qu’entre la vision stratégique, les 85% dont tu parlais tout à l’heure, le hardware, il y a quand même au South by Southwest à Austin de 2025, C’est sympa quand tu écoutes des conférences et que tu te dis, ah ouais, il y a quand même des casques qui sont cochés. Et donc, on a envie de continuer à trouver les bonnes personnes pour faire monter. Et c’est vrai ce qu’évoque Sophie avec en disant le jour, on aura 100 000 personnes qui utilisent le device et que ça donnera une vraie logique de prévention. On a eu un impact et on aura réussi notre coup. Et puis, voilà. Et puis ensuite, c’est la motivation numéro un et là dedans, en tout cas.

Minter Dial : Après avoir quitté L’Oréal, un des trucs que je me suis dit, c’était au moment de quitter, il faut que toute l’équipe des grands patrons des grands groupes devraient aller à SXSW pour comprendre ce que c’est l’esprit de Marc, non pas par la partie business de SXSW, mais les chanteurs, tout ce qui est la musique, tout ce qui est le storytelling dans le film, et par ailleurs, le côté tech qui était aussi là-dedans. C’était toujours très inspirant pour moi, SXSW. Mais Sophie, alors tu voulais commenter.

Sophie Le Tanneur : En fait, on a un plan de développement court terme. D’abord, il faut, comme dit Stan, être rentable, convaincre des grands groupes d’utiliser massivement la techno. Donc on en est dans ce stade-là. La pédagogie du changement, et puis que tout le monde accepte ça. Le deuxième point, c’est que l’architecture l’architecture informatique est faite pour supporter d’autres outils. Donc aujourd’hui, on supporte des capteurs qu’on a développés lui-même et on pourrait y rajouter des caméras, etc. C’est-à-dire qu’en fait, fondamentalement, c’est le consommateur qui a un mini labo portable et qui mesure lui-même au rythme que la pluie demande, l’efficacité des formules et qui renseigne le laboratoire en temps réel sur la performance. Donc ça, c’est le court terme pour répondre à ta question capitalistique. Aujourd’hui, on a encore le capital, donc on est tranquille. En même temps, on a besoin d’être rentable pour commencer à se payer sérieusement, comme tous les entrepreneurs. Et un jour, on lèvera des fonds, oui, sans doute, pour aller plus vite et pour recruter des gens. On n’est pas de très bons commerciaux, Stan et moi. C’est-à-dire qu’on est des développeurs, on est des créatifs, on est des chefs d’entreprise. Après, on sait ouvrir des portes, on sait expliquer ce qu’on fait, mais on n’est pas des très bons commerciaux. On en veut tous les deux. C’est sûr qu’on aura besoin de monde à ce niveau-là. Et puis, on a besoin aussi de tech, c’est sûr. Data analyst et de tech. Donc l’IA, si on en a un jour, elle sera pour automatiser le raisonnement d’interprétation qui est fait aujourd’hui par les scientifiques, donc des gens comme William dans l’équipe, des résultats des mesures qu’on obtient.

Minter Dial : Alors, le moment du bâton magique, s’il y avait quelqu’un qui écoutait, qu’est-ce que vous voudriez qu’il se passe ? Qui veux-tu écouter ce podcast et qu’est-ce que vous voudriez qu’il fasse pour vous, pour vous aider, rentrer en contact ? Imaginons, voilà, soyons fous. Sophie ?

Sophie Le Tanneur : Trop génial la question. Moi, j’aimerais que J’aimerais que les grands patrons des recherches qui couvrent toutes les practices qui écoutent ce podcast se disent que c’est une décision stratégique de faire les études autrement, et que ça ne peut pas être une décision qui est faite au coup par coup, par quelqu’un qui aura cru dans le device et qui veut mesurer une efficacité d’ingrédient. Non, c’est une pratique transversale avec un partage de l’information qui dessilote les organisations.

Minter Dial : Histoire de mettre de la confiance dans les datas pour étaler sur plus de diversité de circonstances que les 30 à 40 c’est peut-être pas correct, ils vont dans les laboratoires. Stan, est-ce que tu as un bâton magique aussi pour nous ?

Stan Vandier : Votre réponse à tous les deux, et je le mettrai sur la forme plus que sur le fond pour compléter, c’est qu’on est convaincu qu’on a des gens géniaux. Et ce qu’on a réussi à faire là et à la fois, une fois de plus, ça n’a pas enlevé la pauvreté du monde entier, mais ce sont des avancées. Et de s’asseoir, et je suis convaincu de ça, c’est-à-dire toutes les boîtes, il y a quand même aussi, comme évoquait Sophie, il y a des silos. Puis il y a des strates. Toutes les organisations se sont stratifiées à un point fou. Et ça c’est Robert qui la voit.

Minter Dial : C’est toujours bien d’avoir de l’humain. Ça veut dire qu’on a essayé de l’actuer.

Stan Vandier : C’est la mascotte. Et t’as ces strates. Et moi, ce qui ferait le plus plaisir, c’est discuter avec un patron ou une patronne d’un des grands groupes. Et c’est la même chose pour les organisations sociétales, etc. Tu vois, des intermédiaires. Je pense que le digital permet ça. Et je suis certain que la valeur qu’on a créée jusqu’à maintenant et qu’on peut continuer à créer, humaine, scientifique, technique, économique, de se poser avec un patron pour partager ça serait extrêmement enrichissant. Voilà. Et donc, je pense qu’il y a un gros truc à faire. Et tu n’as pas évoqué un sujet qu’on a eu juridique avec un grand groupe. C’était exactement le reverse de ça. Et ça, moi, ça marque profondément. C’est l’absence de dialogue, l’absence d’échange. Et donc, nous, ce qui nous motive, c’est de faire bouger ces lignes. Et donc, ça passe par s’asseoir et discuter avec des gens qui ont aussi envie de bouger les lignes. Et sincèrement, dans les organisations telles qu’elles sont aujourd’hui, l’exemple doit venir d’en haut. Donc, tu as un sujet de confiance et d’exemplarité qui sont très structurants. Donc, moi, c’est les deux sujets de baguette magique que j’agiterais et qui servirait et nous et la partie De l’autre.

Minter Dial : Côté de la table, je dis toujours et j’écris là-dessus que la conversation rugueuse et ouverte nous rend plus riches. pour revenir un peu à tous les sujets. Alors, donc, il est temps de clore notre conversation extrêmement chouette. Comment est-ce que quelqu’un, si vous avez envie, qui vous contacte personnellement, ce serait comment et où, quel type de lien vous voudriez que tout le monde se rue à aller chercher et partager, par ailleurs, s’ils avaient envie ?

Stan Vandier : Stan ? Moi, c’est 0768 49 44 63, en France, +33, téléphone. Je ne réponds pas très bien au téléphone, mais j’écoute les messages.

Minter Dial : Mieux sur WhatsApp, peut-être ?

Stan Vandier : Et sur WhatsApp, oui, exactement. Et voilà, c’est très bien comme ça. Et puis sinon, non, mais c’est bien comme ça.

Minter Dial : Et Sophie ? Ah, tu es sur mute parce que le chien. Certainement. Ça arrive. Mais enfin, disons que, Stan, il y a aussi le site, le site web qu’il faut faire.

Stan Vandier : Oui, le site web.

Minter Dial : C’est quoi le site?

Stan Vandier : Www.Wired-Beauty.Com. Voilà.

Minter Dial : D’accord. Et c’est disponible en combien de langues ?

Stan Vandier : C’est disponible en anglais.

Minter Dial : Voilà.

Stan Vandier : Voilà.

Minter Dial : On se l’envoie en anglais. Il n’y a pas de .fr, hein ?

Stan Vandier : Non.

Minter Dial : Et Sophie, est-ce qu’il y a des liens ou des choses que tu as envie que les gens te lisent, te suivent ?

Sophie Le Tanneur : Non, le plus simple c’est de m’écrire sur LinkedIn, Sophie le teneur, c’est assez simple à trouver, et là je reçois ça très facilement et puis je réponds directement, très vite.

Minter Dial : Oui, la réponse est clé. C’est une autre chose qu’on a appris en tant qu’entrepreneur, la valeur de la communication rapide au lieu de cogiter, réécrire cinq fois, à la limite demander maintenant à Charles J. Beatty de le réécrire un peu plus sympathiquement, etc. En tout cas, ça a été très chouette. Est-ce qu’il y a un mot de finale, Stan ?

Stan Vandier : Écoute, merci Minter, parce que c’était un vrai plaisir de passer ce temps à trois alumnis, trois sportifs. Merci beaucoup et merci pour tes questions, parce que tu nous connais et donc tu as orienté les questions pour qu’on puisse prendre du plaisir à partager.

Minter Dial : Merci à toi. Un peu de joie. Sophie, un mot de fin ?

Sophie Le Tanneur : Merci Minter, c’est un plaisir de te retrouver. Tu n’as pas changé d’un poil. Et on retrouve ce côté sympathique qui rend l’interview hyper agréable parce que, je répète qu’on n’a rien préparé, donc j’espère que ça ne se sentira pas trop quand les gens écouteront ça. Merci de nous donner cette opportunité. J’ai vu que tu avais écrit un interview 800 personnes. donc ça sent cette expérience-là, et félicitations d’être devenu toi-même en faisant quelque chose qui t’amuse, je crois que c’est un joli parcours, et c’est assez enthousiasmant de rencontrer des gens comme toi.

Minter Dial : C’est super gentil. Que nous nous retrouvions autour d’une petite partie de Padel peut-être, et après on a caña parce que ça se fait aussi.

Sophie Le Tanneur : Merci à vous deux. Faut que je fasse des promesses avec toi. À bientôt.

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