Dans cet épisode, je reçois Driss Ghali, écrivain politique et conférencier. Nous explorons ses thèmes de prédilection : la violence et l’identité. Driss partage son parcours personnel, passant d’une carrière en entreprise à sa vocation d’écrivain. Avec référence à son livre, « Français, ouvrez les yeux !: Une radiographie de la France par un immigré, » nous discutons de l’identité française, de l’impact de l’immigration, et des défis auxquels la France est confrontée. Driss offre une perspective critique sur les élites, la déconnexion sociale, et propose des solutions provocantes pour l’avenir de la France. Notre conversation aborde des sujets sensibles comme le racisme, la méritocratie, et le besoin d’un projet national unificateur. Un épisode riche en réflexions sur l’identité, la société et l’avenir de la France.
Avec ce ‘show’ qui perdure depuis 2010, j’ai enregistré mon 159e épisode en décembre 2024. Cela fait presque un épisode par mois depuis 14 ans. Voici le hit parade des 20 épisodes les plus écoutés de tout temps par les auditeurs (le lien vers chaque épisode se trouve en bas):
Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’accueillir Malene Rydahl, une auteure danoise-française passionnée par l’empathie et le bien-être. Malene partage son parcours fascinant, depuis son rêve d’enfance de vivre à Paris jusqu’à sa carrière dans l’hôtellerie et l’écriture. Elle évoque son premier livre, « Heureux Comme un Danois », inspiré par le World Happiness Report, et son engagement à introduire des cours d’empathie dans les écoles françaises. Nous discutons de l’importance des relations interpersonnelles et de la sécurité psychologique dans les entreprises, ainsi que de sa méthode MR pour améliorer la cohésion des équipes. Malene explique comment l’empathie peut transformer les interactions humaines, même dans des contextes difficiles. Pour en savoir plus sur ses travaux et ses livres, vous pouvez la suivre sur LinkedIn ou visiter son site internet.
Ce post ci-dessous est issu d’un article que j’ai écrit en anglais d’abord, sur le sujet de la joie. Ce qui est drôle — voire troublant — c’est que les mots employés en anglais et en français pour décrire cette émotion divergent. Comment traduire, par exemple, le mot « happy » ? Cet adjectif, selon moi, est un sentiment éphémère, provenant d’une source extérieure. Je trouve le meilleur équivalent en français c’est la joie. En revanche, le mot en anglais « joy » (que je qualifie comme étant un sentiment profond et plus pérenne, provenant plus de l’intérieur) n’a pas la même valeur que la joie. J’ai décidé ainsi de traduire « joy » par le bonheur, qui est aussi un nom, mais pour lequel il n’y a pas une traduction exacte en anglais. Enfin, en français, on peut aussi utiliser l’expression d’ « être heureux. » Différent de la joie (allegria), heureux semble être un peu plus profond. En español, tout est dit par le verbe: ser feliz (dans mon être) ou estar feliz (un état temporaire). Alors pour chaque expression, on peut vite se mêler les pinceaux, car ces mots joie, heureux et bonheur sont souvent utilisés de manière interchangeable. Pour cet article, j’ai préféré donc définir la joie (en français) comme étant un sentiment de félicité éphémère. Et que le bonheur soit un sentiment profond, provenant d’éléments intérieurs et qui peut exister aux côtés de tristesse et difficultés. Pardonnez-moi d’avance si cela vous contrarie !
Le mirage de LA joie : Pourquoi la bière gratuite et le baby-foot ne suffisent pas
Dans le paysage du business actuel, la quête de joie au travail est souvent présentée comme une panacée face au manque d’engagement des employés et aux problèmes de santé mentale croissants. Pourtant, je soutiens que cette focalisation sur la joie pourrait être mal orientée. Malgré la prolifération d’initiatives visant à stimuler l’engagement au travail, la réalité est que de nombreux employés, y compris les cadres supérieurs, sont aux prises avec des niveaux de stress et des problèmes de santé mentale sans précédent. Selon l’étude “État de l’empathie sur le lieu de travail 2024” de Businessolver, un stupéfiant 55 % des PDG ont déclaré avoir connu des problèmes de santé mentale au cours de l’année écoulée. Cette statistique témoigne de l’existence d’environnements de travail toxiques généralisés qui affectent tout le monde, du sommet à la base. L’idée que la joie peut être conçu au travail – comme offrir de la bière gratuite, installer des tables de baby-foot et organiser des événements sociaux “amusants” – passe à côté de l’essentiel. Le véritable bonheur au travail ne consiste pas à rechercher une joie éphémère, mais à trouver un sens et un épanouissement dans son travail.
LE Bonheur vs. La joie : Une distinction cruciale
Pour être clair, il existe pour moi une différence importante entre le bonheur et la joie. Le mot « bonheur » n’existe pas à proprement parler en anglais. Le monde n’est pas entièrement d’accord avec mon interprétation, mais je définis le bonheur comme étant quelque chose qui vient de l’intérieur, né d’un mécanisme interne. En revanche, être joyeux est un état passager qui est généralement généré de l’extérieur. Comme l’a expliqué Frédéric Lenoir dans cet article dans FemininBio,
« Le bonheur est un état d’être, la joie est une émotion. »
Mon amie suedoise, Annika, décrit le bonheur comme la sensation éprouvée en regardant le baptême de sa petite-fille. De manière plus prosaïque, je pourrais comparer la joie à la luxure, tandis que le bonheur est lié à l’amour.
La “Moi-conomie” et la quête de sens
Si nous devons nous concentrer sur le bonheur et l’épanouissement plutôt que sur la simple joie au travail, cela nécessite un changement fondamental dans la façon dont les organisations abordent l’engagement des employés. Nous ne devrions pas nous attendre à ce que le travail soit comme un terrain de jeu pour enfants. Bien qu’il soit approprié de parler des problèmes de santé mentale et de s’en occuper, nous devons réfléchir différemment à la façon de gérer une entreprise (c’est-à-dire sa culture) et à sa raison d’être. À l’ère de la “Moi-conomie”, comme présenté dans le rapport Havas Meaningful Brands 2024 (à lire les résultats 2023 en VF), le bien-être personnel est de plus en plus prioritaire. C’est bien, mais le vrai travail consiste à s’attaquer à la source du problème, à la cause profonde. Et cela nécessitera une main plus habile pour comprendre les motivations profondes des employés ; cela peut également inclure le fait de les aider à mieux se connaître. En fin de compte, la force la plus profonde et la plus puissante est celle des employés qui trouvent un sens à leur travail. Il existe certes une échelle du sens, en ce sens que certaines activités seront plus superficiellement significatives que d’autres. Par exemple, le sens peut venir par petites doses en étant simplement utile à quelqu’un d’autre. Un employé peut trouver du sens en comprenant comment son travail contribue à l’ensemble. Et puis il y a des notions plus larges de sens, comme avoir un impact positif dans sa communauté ou dans le monde, quelle que soit la façon dont ce monde est défini.
Définir un travail significatif et le bon ALIGNEMENT : La clé d’un BONHEUR durable
Pour cultiver un bonheur authentique et durable sur le lieu de travail, les organisations doivent redéfinir leur compréhension de ce qui constitue un travail significatif et aider les employés à se positionner, s’aligner entre leur propre mission personnelle avec celle de l’entreprise. Cela implique d’aligner les tâches et les rôles sur les valeurs et les compétences des employés, favorisant ainsi un sentiment d’épanouissement qui transcende la simple joie. Le rapport d’Havas souligne ce changement vers un engagement axé sur la raison d’être, où les employés recherchent l’appartenance et le sentiment de contribuer à une mission plus large et de s’y connecter. Pour cela, les dirigeants doivent se concentrer sur la mesure dans laquelle leurs employés se sentent alignés professionnellement et personnellement avec les objectifs et la mission de l’entreprise.
Le pouvoir du jeu : Construire la confiance et favoriser la collaboration
Le jeu et la confiance sont des éléments cruciaux pour créer un environnement propice au bonheur. Comme le suggère le psychologue, Dr Jordan Peterson, le jeu fait partie intégrante de la construction de la confiance et de la promotion de la collaboration au sein des équipes. S’engager dans des activités ludiques peut briser les barrières, améliorer la communication et créer une sécurité psychologique – des ingrédients clés pour un lieu de travail joyeux.
Approches innovantes : La joie du Padel et au-delà
Des approches innovantes, comme les séminaires “Joy of Padel”, offrent des opportunités uniques de mêler activité physique, renforcement d’équipe et développement personnel. Ces sessions ne favorisent pas seulement le bien-être et la joie par l’exercice, mais encouragent également la résolution créative de problèmes et renforcent la dynamique d’équipe grâce à des expériences partagées.
L’argument commercial pour LE BONHEUR : Stimuler l’engagement et l’innovation
En fin de compte, les entreprises doivent reconnaître que ce que je caractérise comme le bonheur n’est pas un luxe mais une nécessité pour stimuler l’engagement et l’innovation. En se concentrant sur la réalisation significative et les initiatives axées sur la raison d’être, les organisations peuvent créer des environnements où les employés s’épanouissent malgré ou à travers les défis. C’est ce type de bonheur et d’engagement qui aide à construire la résilience pour surmonter les problèmes. Ce faisant, les entreprises seront mieux positionnées pour attirer et retenir les meilleurs talents dans un marché de plus en plus compétitif. Alors que nous naviguons dans ce paysage complexe, il est évident que favoriser un véritable bonheur sur le lieu de travail nécessite plus que des solutions superficielles. Cela exige un engagement à comprendre les besoins plus profonds des employés et à créer des conditions où ils peuvent trouver un véritable épanouissement dans leur travail.
Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’accueillir Gilles Babinet, un entrepreneur passionné par le numérique et les politiques publiques. Nous avons discuté de son livre « Green IA », qui explore comment l’intelligence artificielle peut contribuer à la décarbonisation des processus industriels. Gilles partage son expérience avec l’utilisation de l’IA dans son travail quotidien, notamment avec des outils comme ChatGPT pour traiter des documents complexes. Nous avons également abordé les craintes entourant l’IA et l’importance de l’éducation pour mieux comprendre cette technologie. Gilles a souligné la nécessité de repenser les processus industriels et éducatifs pour intégrer l’IA de manière efficace. Enfin, nous avons discuté de son rôle au Conseil national du numérique et de son initiative « Café IA » pour sensibiliser le public à l’intelligence artificielle.
Dans cet épisode, j’ai eu le plaisir d’accueillir Roland Giscard d’Estaing, un passionné de sport et défenseur de la parité. Nous avons exploré son parcours inspirant, de la création de Woman Up Agency, une entreprise dédiée à promouvoir le sport féminin et l’égalité, à son engagement pour le Deauville Sport Doc Festival, un événement unique célébrant les documentaires sportifs. Roland partage sa vision d’un monde où le sport est un vecteur de changement social, mettant en lumière les défis et les succès des femmes dans le sport. Il évoque également son expérience personnelle en Amérique latine, où il a appris l’humilité et la joie de vivre. Ensemble, nous discutons de l’importance du sport comme outil de partage et de connexion, et de son potentiel pour transformer les perceptions et promouvoir l’inclusion. Un échange riche en perspectives et en passion pour un avenir plus équitable dans le sport.
Lors du tournoi Greenweez Paris Major Premier Padel 2024, qui s’est tenu à Roland Garros (pour la troisième fois de suite), j’ai eu la chance de m’asseoir avec quelques uns parmi les top joueurs français, dont Thomas Leygue, le numéro 1 masculin de la France. Il a fait un excellent tournoi, s’inclinant qu’au 2è tour avec son partenaire, l’Argentin Ignacio Piotto Albornoz, contre Xisco Gil et Juan Esbri. En dessous, vous trouverez la photo de Leygue et Piotto après leur victoire au premier tour.
Voici l’entretien avec Thomas Leygue
Minter Dial : Bonjour Thomas Leygue, raconte-nous ton arrivée dans le padel.
Thomas Leygue : Moi, j’ai commencé le padel en 2016. Je venais du tennis. J’ai joué au tennis pendant 11 ans et j’ai eu pas mal de blessures et j’en ai eu un peu marre des blessures du tennis. Et quand j’ai décidé d’arrêter, ils ont construit le terrain de padel dans mon club à Aix en Provence et c’est là où j’ai commencé en amateur.
Minter Dial : Et au tennis tu étais à quel niveau ?
Thomas Leygue : J’étais 4-6 quand j’avais 12 ans.
Minter Dial : 4-6 !
Thomas Leygue : Voilà. Donc j’ai joué très jeune, j’ai joué jusqu’à mes 14-15 ans au tennis.
Minter Dial : Et tu trouves qu’il y a moins de blessures au padel ?
Thomas Leygue : C’est différent. La surface, en tout cas, engendre moins de blessures. C’est une surface qui est un peu moins dangereuse que le green au tennis ou vraiment c’est quand même des gros, gros changements de direction sur une surface très dur. Donc au padel, pour moi, il y a un peu moins de blessures, mais après à haut niveau ça y va.
Minter Dial : Et donc à quel moment est-ce que tu es tourné pro ?
Thomas Leygue : Je suis parti à Madrid en 2019, donc pour commencer une carrière. Et après j’ai commencé le circuit pro en 2021.
Minter Dial : Transition du tennis au padel. Comment tu l’as fait et quels enseignements tu en tires pour d’autres qui sont des joueurs de tennis.
Thomas Leygue : Moi ce que j’ai fait c’est que comme je ne connaissais pas du tout le sport et je ne l’ai pas lié au tennis directement, pour moi c’était un autre sport. Et du coup on m’a direct dit oublie tes passes de tennis. Du coup tout ce que je savais du tennis j’ai oublié à part la volée. Et j’ai tout directement appris à jouer avec les vitres, à commencer petit à petit. Et du coup j’ai direct oublié toutes mes bases de tennis et j’ai commencé à apprendre à jouer avec les vitres. Puis j’ai pris des cours avant de commencer à faire des parties à droite à gauche.
Minter Dial : Et le passage à Madrid était formateur, j’imagine.
Thomas Leygue : Oui. J’ai commencé avec un an à Monaco avec Gaby Reca et qui venait une semaine par mois. Et donc, moi si j’allais une semaine par mois à Monaco et c’est lui qui m’a dit de venir s’entraîner avec lui à Madrid, à Brunette.
Minter Dial : Pour toi, le coup le plus difficile à apprendre, c’était lequel ?
Thomas Leygue : Pour moi, tout ce qui a été volée et le smash a été assez facile, même si je pense que le « rulo » [dans la grille] a été un coup vraiment compliqué à apprendre. Surtout pour moi, en passant à droite (position de drive), c’est ce qui était beaucoup plus difficile. Mais après, le coup le plus différent pour moi, c’est la chiquita. C’est vraiment le coup qu’on n’apprendra jamais à faire au tennis.
Minter Dial : Oui. C’est contre intuitif.
Thomas Leygue : C’est ralentir le jeu sur une balle rapide, donc c’est vraiment le truc le plus contre nature.
Minter Dial : Alors qu’ils sont au filet !
Thomas Leygue : Exactement.
Minter Dial : Et sur quoi aujourd’hui, est ce que tu sens que tu as besoin de encore travailler ? Quels sont les coups dans ton jeu que tu souhaites améliorer ?
Thomas Leygue : Les coups qu’il faut que j’améliore, ça sera plus en défense, sur les transitions de jeu. D’ailleurs, la chiquita, ça reste quand même un coup qu’il faut toujours perfectionner. Le revers avant la vitre, parce que moi qui joue beaucoup à droite, c’est vachement difficile de se déplacer très rapidement vers le milieu. Pour le retour de service, par exemple, on frappe beaucoup en appui ouvert, donc on est souvent en retard sur son revers. Essayer d’aller jouer un peu plus en ligne. Plus en défense, en tout cas.
Minter Dial : Et ton coup préféré ?
Thomas Leygue : C’est une bonne question, parce que moi, un de mes coups préférés, je dirais, j’adore le lob ou la vibora. Mais le coup que j’exécute le mieux. Je pense que c’est le smash tabé.
Minter Dial : Ah oui, d’accord. Et alors le padel, pour moi, je trouve quelque chose de particulier, différent d’autres sports, quelque chose qui m’intrigue, c’est le choix de partenaire. Qu’est-ce que tu recherches dans ton partenaire ? En quête du meilleur partenaire ?
Thomas Leygue : Moi, je suis un peu un joueur atypique à droite, parce que je suis un joueur très agressif, qui tape beaucoup. Donc ça n’a rien à voir sur un profil de joueur de droite qu’on voit comme [Fede] Chingotto, [Martin] Di Nenno, des joueurs qui travaillent. Moi, je suis plus un profil [Mike] Yanguas, même si ce n’est pas le même niveau, mais un joueur assez agressif. Et donc moi, je cherche un joueur de gauche qui met beaucoup de volume dans le jeu, qui défend bien, qui va vite vers l’avant. Plus qu’un gros smasher qui peut taper dans tous les sens, parce que moi je suis capable de le faire.
Minter Dial : Plutôt un [Coki] Nieto alors ?
Thomas Leygue : Exactement. Le joueur profil parfait, ça serait Stupa, Nieto, non, qui savent quand même taper, mais qui sont des ramasseurs incroyables, mais qui défendent très bien et qui ont un volume de jeu énorme. Et du coup moi qui prendrais un peu plus de place, ça c’est mon profil parfait. Et après du terrain, il faut avoir une amitié, ça c’est important aussi. Même si je pense qu’aujourd’hui c’est plus important sur le terrain qu’en dehors du terrain.
Minter Dial : Pour tous ?
Thomas Leygue : Je ne sais pas, mais moi j’ai vraiment découvert qu’avant j’étais toute la journée avec mon partenaire, c’était vraiment important, le voyage, s’entendre bien et tout. Et maintenant j’ai vu qu’on pouvait passer la journée avec nos amis et se retrouver sur le terrain avec nos partenaires. Et que ça se passait tout aussi bien.
Minter Dial : Qu’est ce qui fait qu’un partenariat marche ?
Thomas Leygue : Déjà, le 1ᵉʳ truc qui marche ce sont les résultats. C’est le truc le plus important pour que ça marche et que le fait que les deux soient des travailleurs. Il faut s’entraîner énormément, avoir les mêmes ambitions, le même projet, et c’est là où ça peut marcher, même si des fois les résultats ne viennent pas, mais que les deux s’entraînent à fond, de la bonne manière. Souvent ça, ça donne envie de continuer.
Minter Dial : Alors comment tu crées un projet ? Parce qu’en fait on va imaginer, tout le monde voudrait être numéro un. Mais comment tu articules ton projet et ensuite de s’assurer que ce soit partageable avec quelqu’un d’autre ?
Thomas Leygue : Déjà il faut voir le profil de jeu qui nous intéresse, discuter — on se connaît tous car le circuit il est assez petit finalement — on va jouer avec des joueurs qui sont proches de notre classement et donc on discute avec la personne et après on voit ses ambitions. Où est ce qu’on peut s’entraîner, est ce qu’elle a les mêmes envies que nous ? Souvent dans le monde professionnel, tout le monde a les mêmes ambitions. Plutôt comme ça.
Minter Dial : Qu’est-ce qu’il te faudrait pour atteindre l’objectif pour toi ?
Thomas Leygue : Mais moi je n’ai pas d’objectif de classement. Moi j’ai envie de trouver un niveau de jeu stable, de trouver un projet aussi avec un partenaire, sur du long terme. Mais je ne veux pas être top 10 ou top 50. Moi je veux donner le maximum de moi-même et essayer d’atteindre mes limites.
Minter Dial : Trouver ta limite ?
Thomas Leygue : Exactement. Pour l’instant je sens que j’ai encore une marge de progression assez importante. C’est ça qui me donne envie de continuer.
Minter Dial : Oui, l’envie d’apprendre et de s’améliorer. Alors, les championnats, tu y vas ? Aux championnats à Doha.
Thomas Leygue : Ouais.
Minter Dial : Qu’est-ce que tu en penses ? Comment tu te sens de représenter ton pays ?
Thomas Leygue : Représenter son pays, je pense que c’est la meilleure chose au monde. C’est le truc le plus incroyable. Moi qui suis un peu du monde du foot, qui est un grand fan de foot, je trouve ça incroyable de représenter ses couleurs. Après, c’est très compliqué, parce qu’on joue contre l’Espagne et l’Argentine, donc en fait, on joue pour la 3è place, entre guillemets. En étant lucide, aujourd’hui, peut être que dans 10 ou 15 ans, j’espère que ça changera la donne. Mais aujourd’hui, on joue 3e ou 4ᵉ place en tant que meilleur résultat.
Minter Dial : Roland Garros, parle nous de ton parcours dans 2024.
Thomas Leygue : On a eu une wild card. On a commencé en tableau final, même si on n’était pas très loin en termes de points pour y commencer. On était dans les têtes de série de qualifs, donc ça a été un petit aide de la Fédération. On a eu un bon tirage, même si c’est deux joueurs qui sont énormément en confiance, deux jeunes qui gagnent énormément de matchs, qui ont fait 16ᵉ aux deux derniers tournois, et quasiment tableau, surtout lors du dernier Premier Padel.
Minter Dial : C’était qui encore ?
Thomas Leygue : Paul Hernandez et Rama Valenzuela. Et on a fait un match très très solide. On a vraiment très bien joué. On a eu un petit moment de doute au 1ᵉʳ set, mais très content de gagner ce 1ᵉʳ match.
Minter Dial : Quand il y a un moment de doute comme ça, comment vous faites ?
Thomas Leygue : On essaye de couper un peu le match, de se poser, de parler 20 à 30 secondes, de prendre un peu du temps sur le banc, de discuter, de souffler, d’essayer de ne pas enchaîner, parce qu’on casse un peu le momentum. Parce que le padel, c’est un sport de confiance, donc si les autres, ils sont en confiance, il faut un peu stopper le truc et prendre un peu plus son temps, changer un truc tactique et garder la tête froide, parce qu’on a tendance à vite s’énerver.
Minter Dial : Oui, les émotions. Donc après ?
Thomas Leygue : Et après on a joué sur la tête de série numéro 14 ou 15, qui sont Xisco Gil et Juan Esbri, qui est un joueur qui a fait une demie et quart de finale dans les derniers tournois. Donc des joueurs qui ont grande confiance et Xisco qui est un joueur de droite qui est très solide. On a fait un très bon 1ᵉʳ set. Je pense qu’on peut ou on doit le gagner. En tout cas, on a le break d’avance. On a un peu de malchance et on joue un peu moins bien sur les moments importants. Et dans le 2ᵉ, mon partenaire, il a un petit coup de baisse au début. J’essaye de le lever et on gagne un ou deux jeux. Mais on a vu là qu’ils ont mis une vitesse en plus et comme on dit : la confiance. Ils étaient peut-être un peu plus nerveux de perdre au début.
Minter Dial : Parce qu’ils avaient plus quelque chose à jouer que nous. Un plus grand enjeu.
Thomas Leygue : Une fois qu’ils ont gagné le 1ᵉʳ set, ils sont un peu plus relâchés je pense.
Minter Dial : Je veux y revenir. Mais ça faisait quoi pour toi de jouer sur le court Philippe Chatrier ?
Thomas Leygue : C’est la 3ᵉ fois. Ce que je dis à tout le monde c’est la 3ᵉ fois. C’est même la 5ᵉ fois entre guillemets. Mais c’est la 3ᵉ année d’affilée. C’est toujours incroyable de rentrer sur Chatrier. J’espère juste un jour rentrer sur un stade plein !
Minter Dial : Plus tard dans la semaine, par exemple ?
Thomas Leygue : Exactement. Donc ça serait plus un rêve de gosse. Mais il y a déjà eu chaque année beaucoup plus de monde. Chaque année on sent le public grandir.
Minter Dial : Alors une dernière zone de questions. C’est la communication. Combien pour toi la communication est importante au padel ?
Thomas Leygue : Ouais. Je dirais que c’est primordial. On ne peut pas ne pas communiquer avec son partenaire, sinon on sent le froid. On donne une information aux adversaires et même on manque nous des informations. Donc c’est très important. Après on peut jouer sans, mais c’est quasiment impossible. Il y a des joueurs qui arrivent, qui ne parlent pas trop, mais les joueurs qui s’expriment le plus et qui sont le plus ensemble, comme on voit Tapia et Coello, Chingotto et Galan, c’est là où on voit le succès des paires.
Minter Dial : Est-ce que ce n’est pas quelque chose que tu rechercherais dans ton partenaire aussi ? C’est ce besoin, cette capacité d’être ouvert, de se partager les vulnérabilités.
Thomas Leygue : En général. J’ai assez trouvé dans tous les partenaires que j’ai eus sur ou des partenaires, j’ai trouvé ça. On arrive à s’encourager à s’enflammer ensemble, à discuter quand ça ne va pas. Il y a quelques personnes qui sont un peu fermées mentalement parce qu’ils sont moins forts. Mais tous ceux qui sont suivis mentalement, ils savent que c’est primordial, la communauté.
Minter Dial : Tu dirais que c’est la culture du padel.
Thomas Leygue : ? Oui, aussi. La culture espagnole aussi ? Oui, c’est ça.
Minter Dial : Tu parles espagnol ?
Thomas Leygue : Ouais.
Minter Dial : Alors, les perspectives pour toi ? Comment terminer l’année ? Ensuite l’année prochaine ?
Thomas Leygue : J’aimerais terminer l’année dans le top 100. Là, j’ai commencé l’année dans le top 100. J’étais #91, je suis descendu à 107. Là, je vais remonter à 102, 103. Donc ça joue toujours à quelques points. Et donc ça, c’est un objectif surtout financier. C’est important pour nous de finir dans les 100, qu’on a les bonus du circuit.
Minter Dial : Et du sponsoring aussi ?
Thomas Leygue : Et de sponsoring.
Minter Dial : Fabuleux. Merci beaucoup, Thomas. Nous nous verrons donc à Doha.
Dans cet épisode, j’accueille Anne Lesueur, responsable du développement des personnes et de la culture chez L’Occitane. Anne partage son parcours professionnel, de Procter & Gamble à L’Occitane, en passant par la transformation digitale et l’implémentation de méthodes de travail agiles. Elle discute de l’importance de la sécurité psychologique, de la transparence et de la culture d’entreprise. Anne explique comment elle travaille à instaurer une culture de feedback et à équilibrer bienveillance et exigence. Elle aborde également les défis du travail hybride et l’importance de l’intelligence collective dans un environnement en constante évolution.
Olivier Cimelière revient sur notre podcast après 12 ans pour discuter de l’évolution de la communication d’entreprise. Ancien journaliste et consultant, il vient de sortir un nouveau livre, il partage ses réflexions sur la sincérité et la transparence dans un monde saturé d’informations.
Voici 3 points clés de notre échange avec Olivier :
– L’importance de la précision : Olivier souligne que la rigueur et la vérification des faits sont essentielles, même dans la communication interne. Cela renforce la crédibilité et la confiance.
– La communication de crise : Il explique comment son expérience en entreprise lui a appris à gérer les crises avec une approche mesurée et concrète, en évitant les approximations.
– La sincérité dans la communication : Olivier plaide pour une communication authentique, où les entreprises admettent leurs erreurs et montrent leurs efforts réels pour s’améliorer, plutôt que de chercher à tout prix à embellir leur image.
Pour des insights plus profonds et des exemples concrets, écoutez l’épisode complet.
Maître Mamadou Konaté est avocat, ex-Ministre de la Justice du Mali et auteur influent. Ensemble, nous explorons les multiples facettes de la vie de Konaté, de son enfance au Mali à ses études en France, en passant par son rôle de père et de mari. Maître Konaté partage des anecdotes personnelles et professionnelles, notamment sur l’impact de la cécité de son père et son engagement contre la corruption. Nous discutons également de l’importance de la conversation, de la culture et des valeurs dans la société africaine, ainsi que du rôle crucial des griots (dans la société mandingue qu’il connaît bien). Un échange riche en réflexions sur la justice, la politique et la communication.