Coacher les marques ?

par Tiffany Assouline & Minter Dial

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Aujourd’hui, exister sur le web relève d’une véritable gageure. Au sein du flux incessant d’informations, de la multiplication des écrans et des sources d’alimentation des contenus, être visible au sein de la masse devient un enjeu vital.

Les marques doivent s’adapter.  Quelques unes ont su le faire, mais pour la plupart d’entre elles, la stratégie n’est pas encore au point.

Pourquoi la marque est-elle un facteur-clé de réussite sur le web ?

Une marque, en soi, est un élément fort de communication et de reconnaissance.

Capitaliser sur la marque permet donc d’accroître sa visibilité en misant sur la notoriété. Mais, alors que la quantité de messages diffusés a explosé et que les canaux se sont démultipliés, la notoriété doit être préservée.  Comme l’a dit William Wrigley, la légende de la société de chewing-gum Wrigley : “Pourquoi continuer la publicité quand on a une marque et un produit si célèbre ? C’est pour la même raison que les pilotes d’avion ont besoin d’essence pour faire tourner les moteurs quand l’avion est à 3000 mètres d’altitude”. Même si la consommation des médias est en train de changer et que les temps sont durs, communiquer moins sur la marque serait comme “couper l’essence dans un avion en plein vol.”

Depuis toujours, laudience se capte sur la base de l’attention.  Même si une marque connue serait plus recherchée, la bataille pour l’attention se fait sur beaucoup plus de fronts et dans un nouvel état d’esprit.  Ainsi, les marques se lancent à bras le corps dans cette bataille en recourant à des agences digitales, en achetant de liens sponsorisés, en faisant du “SEO” (optimisation des mots clés sur les moteurs de recherche) et, plus récemment, en installant un community manager.

Néanmoins si la condition est nécessaire, elle est parfois insuffisante.

La marque sert de repère de visibilité pour se démarquer, elle investit un ou plusieurs territoires et correspond à un gage de qualité, une promesse, et mieux encore, elle véhicule un ensemble de valeurs.

En termes de territoire, les écrans permettent aujourd’hui – au sein d’une stratégie globale – à démultiplier de façon spécifique et signifiante les actes de communication : l’ère du mass-media indifférencié est terminée, place au one-to-one très personnalisé et adapté selon le moyen. Ces actes de communication one-to-one sont d’autant plus importants qu’ils permettent aux consommateurs de s’identifier personnellement avec la marque, ses valeurs et, encore plus fort, son sens.

Le succès des systèmes de ventes privées, des clubs VIP, la multiplication des codes (et mots de passe), la starification des inconnus au travers des jeux de télé-réalité obligent parfois à amplifier et forcer le trait au travers d’une communication qui joue les privilèges, la connaissance client et le timing, voire le temps réel (real time). Les canaux de communication différents demandent non seulement des messages cohérents et complémentaires, mais qui doivent également être adaptés au format, quitte à créer des messages et des offres spécifiques et exclusifs à chaque canal.  Ce travail de communication demande une vue d’ensemble, et d’être très bien renseigné, très structuré et, en dehors des moyens alloués, de posséder une approche plus organique et expérimentale.

ADN, Identité, Réputation : La marque, un repère “social” évident ?

La marque est par définition un gage de qualité, un univers spécifique et un vecteur de valeurs.  Elle est reconnue pour ses qualités, son caractère singulier qui lui confèrent une expertise, une capacité de conseil : autant de facteurs différenciant à mettre en place  online suivant les codes du net et à condition de jouer la carte de l’ouverture, c’est-à-dire d’être capable d’initier (et d’alimenter) des “conversations”.

Facebook a notamment changé la donne au travers de ses pages fans dont le classement intéresse de plus en plus les marques.  Certaines marques telles que H&M, Starbucks, Coca-Cola ou encore Victoria’s Secret ont trouvé une bonne audience — y compris avec leurs employés — active et engagée.  Voici la liste (via fanpagelist) des marques avec la plus grande base de fans.

Twitter, à son niveau, a également révolutionné la relation avec les clients pour les marques qui ont su s’en servir comme traitement en temps réel des demandes, plaintes, offres spéciales, etc.  Un exemple tout récent, démontrant la capacité pour les ‘petits’ de jouer dans la cour des grands, concerne le Musée Historique de Stockholm qui, repérant un tweet (message de moins de 140 caractères sur Twitter) de notre part pendant une visite familiale, a envoyé aussitôt un message @mdial personnellement pour nous remercier de la visite et du tweet.  Cet échange a été à la fois étonnant et agréable et, surtout, peu coûteux.

La relation de proximité est déterminante pour rester visible et crédible. Le jeu de la recommandation est un élément fort sur les réseaux sociaux. Les marques ont l’avantage, parfois, d’être plus facilement repérables et recommandables… mais le jeu des réseaux permet à de nouvelles marques de se bâtir une identité forte de plus en plus rapidement.

Une des problématiques importantes concerne le “personal branding” — un phénomène d’autant plus d’actualité avec la montée en puissance de la notion de “l’e-réputation” qui concerne tous les rangs.  Pour le PDG, l’enjeu est de taille.  Comment juxtaposer une image professionnelle et, à la fois, personnelle ? Pour les employés, la complication est de construire sa propre identité tout en travaillant au sein d’une entreprise.  Et, pour tous les internautes, quel que soit leur statut, l’image sur le net laisse une empreinte forte et indélébile (ou presque), et la réputation se construit aussi par les marques avec lesquelles les internautes s’associent. Dans les réseaux sociaux, les marques doivent aussi prendre en considération cet aspect.

Après le Personal Branding, le Coaching des Marques ?

Pour réussir le marketing d’une marque dans cette nouvelle ère, une marque ne peut plus se contenter de vendre un produit au bon prix au bon endroit avec la bonne publicité et promotion.  La marque doit se permettre d’exprimer une personnalité, un sens, voire un sens de l’humour.  Les messages provenant de la marque doivent provoquer des ressentis chez le client et doivent chercher et susciter le dialogue.  Tous les points de contact avec le client permettent d’influer, de l’écouter et d’impacter l’expérience du client.  Le marketing de 4 P (produit, prix, publicité, place), inventé dans les années 60 est largement dépassé et doit céder au marketing de ce que l’on a baptisé les 5 E: émotion, engagement, expérience, échange & essence.

Les 5 E du nouveau marketing
Les 5 E du nouveau marketing

Le marketing des 5 E consiste à rendre le marketing plus holistique, incorporant 3 étapes: un avant, un pendant et un après l’acte d’achat.  Ainsi, le marketing de la marque devient l’affaire de tous, tous les stakeholders — “parties prenantes” internes et externes de l’entreprise, tels les distributeurs, les fournisseurs, les employés, les actionnaires, et les clients — car tous deviennent eux-aussi des agents de communication de la marque. La marque n’est plus juste cantonnée au seul département marketing.  Pour réussir cette évolution, les marques ont souvent besoin de s’approprier un savoir-faire de communication interne et externe qui permet des micro-réajustements réguliers du positionnement.  Intervient alors le rôle du coach de la marque.

Un concept de coaching de marques est en train de s’installer outre-atlantique, mais il semble ne s’attacher qu’au rôle de “sell-out project manager” (celui qui s’occupe de l’écoulement). Dans ce cas, le titre de coach est utilisé à tort.

Un coach est là pour accompagner, non pas pour remplacer les acteurs de la marque.  Pour que l’expression de la marque soit sentie par le consommateur dans tous les points de contacts, elle et ses valeurs doivent être incarnées, le plus que possible, par l’ensemble des intervenants.  Un coaching, dans ce contexte, consiste à aider un PDG à représenter la marque et à s’assurer que l’expression et l’expérience “infusent” à tous les niveaux pour finalement être transmise aux consommateurs qui deviennent de plus en plus acteurs de la marque.  Certes, le consommateur était acteur auparavant par le bouche à oreille et la consommation ‘localement’ des propres produits ; mais aujourd’hui le message atteint des oreilles et des yeux plus nombreux, plus vite, et surtout de sources multiples. Comme l’araignée qui tisse la toile (web), le coaching de marque s’accomplit dans un cadre d’entreprise multi-directionnel, interactif, dynamique et complexe.

Pour donner un exemple, parmi les difficultés que rencontrent les entreprises, il y a la question de la veille et de l’écoute des “stakeholders.”  Qui écoute quoi ?  Comment sont remontées les informations ?  Quel engagement établir en réponse aux retours des stakeholders ? Qui est en mesure et / ou désigné pour répondre ?

Dans une ère où le monde s’aplatit (cf. Thomas Friedman’s The World is Flat), les ressources — telles que les centre d’appels — sont de plus en plus limitées et l’offshore outsourcing devient une deuxième nature.  Ainsi, la consistance et la cohérence de l’expérience client et le niveau d’engagement et d’engouement des employés — particulièrement pour les marques internationales — sont de vrais enjeux.

Le coaching de marque est alors un sujet vaste, qui ne peut se limiter à la sous-traitance de l’expérience au point de vente.  Le coaching de marque peut aller jusqu’à aider une marque à expliquer et décoder l’expérience de facto des clients.  C’est dans ce contexte que l’entreprise doit tenter de rendre les affaires et la communication plus transparente.  Il ne s’agit pas d’une transparence entière, de nudité ; mais d’une forme de cohérence entre le dire et le vivre.  En tout état de cause, l’appartenance de l’employé et sa confiance dans l’entreprise sont cruciaux pour atteindre — et dépasser — les attentes des clients.  Dans la recherche d’une marque réussie et pérenne, l’employé — surtout pour la nouvelle Génération dite Y — doit vivre et croire dans les valeurs de l’entreprise.  Les exemples sont flagrants quand on met face à face l’expérience du voyageur sur Cathay Pacific ou Singapore Airlines, où l’équipage de bord offre un service dévoué, impeccable et soigné, versus le vécu du passager “comme un chiffre” sur les vols d’American Airlines ou Delta Airlines.

Le coaching de marque est une affaire d’hommes et de femmes. Il consiste à aider l’entreprise à naviguer à travers tous les canaux de communication et de l’aider à trouver sa voix/voie.  Quel message à communiquer, pour quelle audience, ou communauté, et par quel moyen ?  Par ailleurs, le coaching de marque demande de façon sine qua non la décision et la participation du PDG pour donner la vision, montrer l’exemple et réaffirmer le sens au quotidien. Le coach est là pour l’accompagner et pour l’aider à transformer sa vision en réalité.

Si la communication directe, “private label media” tel que décrit par Egol, Moeller et Vollmer dans Strategy & Business, peut être facilitée en partie par “l’outil” Internet, rien — de ce que sont l’Internet et les technologies automatisantes — ne peut remplacer l’expérience, l’émotion ou l’efficacité d’une équipe motivée autour d’une marque cohérente et pertinente.

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Genèse de l’article : Tiffany Assouline et Minter Dial se sont “accrochés” par les hasards de Twitter autour des pistes linguistiques dans les domaines de la stratégie commerciale et marketing lancées régulièrement par Minter. Intervenants tous deux auprès des entreprises pour les accompagner dans leur positionnement, ils ont eu l’idée de co-écrire un billet autour d’une problématique actuelle qu’ils abordent tous deux sous un angle différent et complémentaire.

L’article est également disponible en format pdf downloadable sur slideshare.

Entretien de Fabrice Epelboin – ReadWriteWeb France

Voici un entretien de 34 minutes, enregistré le 7 août, 2010, autour de la Bastille, avec Fabrice Epelboin (40), éditeur et directeur de publication de ReadWriteWeb France, cofondateur de owni.fr (journalisme digital) et business angel chez TechToc TV (un web-TV traitant tous les sujets autour des Technologies et Médias en ligne).

SHOW NOTES:

Si Fabrice Epelboin est un homme plutôt apolitique — car très geek — il s’exprime avec beaucoup de passion sur des sujets hautement politiques.  Parmi les commentaires phares dans l’entretien, Fabrice discute de la révolution internet pour le marketing et suggère qu’une entreprise qui souhaite s’attaquer à sa stratégie digitale devrait s’y prendre dans la même manière que s’il souhaitait s’installer en Chine: il faut absolument comprendre que le terrain est différent, que la culture et les comportements ne sont pas pareils et qu’il faut s’adapter et s’y accommoder.  Pour les jeunes d’aujourd’hui, ils ont la capacité d’inventer et jouer avec leur personnalité en virtuel, ce qui fait que les cycles de construction de personnalité se sont beaucoup rétrécis.  Fabrice parle également du rôle de l’internet dans les prochaines élections en France et s’exprime avec fermeté sur l’importance de l’anonymat pour une démocratie et sur le net neutralité (un sujet qui lui tient à cœur et qui sera de toute évidence à la une à la rentrée).

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Entretien avec Vincent Ducrey – Auteur du « Guide de l’Influence »

Voici un entretien de 15 minutes avec Vincent Ducrey (33), conseiller en communication Internet au sein du Gouvernement, auprès de Luc Chatel, Ministre de l’Éducation.  Vincent est auteur du livre « Le Guide de l’Influence, » son premier ouvrage, qui a déjà vendu 3,000 exemplaires.  Vincent a élaboré une théorie baptisée Le Hub Management qui permet de comprendre et d’interagir avec la multiplicité des sources, capteurs et amplificateurs de la communication en ligne et off line.

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Entretien : les grands patrons sur le Web Social

Voici un entretien (de 5 minutes) réalisé par Reputation Squad où je parle de l’importance pour un patron de montrer l’exemple et de s’occuper de sa réputation en ligne, des opportunités pour les marques sur le web et le bien fondé pour le business B2B de se mettre sur les médias sociaux. Continuer la lecture

MEDEF – Solidarité Entreprises – Debat 15 Juin 2009 (#2)

Voici mon 2è billet sur la soirée débat du MEDEF (1er billet ici), avec des citations prises au volet et quelques commentaires de mon coté. Pour les titres des personnes citées ci-dessous, vous pouvez faire référence à mon 1er billet.

En période de crise, Yves-Thibault de Silguy (Vinci) a souligné l’importance d’être proche du terrain. Mais, l’ironie est que la réduction des budgets voyage dans le contexte de la crise limite le contact terrain. Plus tard dans la soirée, Benoît Potier (Air Liquide) a continué en disant qu’on vit une période « au bureau »; non pas sur le terrain où il faut être. Il faut sortir, sinon on se dessèche. Je dis, alors, il existe un moyen intéressant de compenser à travers le virtuel, mais ça nécessite des investissements (des deux côtés) et de la formation pour être réussi. L’email, les réseaux sociaux, la vidéo conférence et même la lettre à l’ancienne écrite à la main… Rien ne remplace le contact réel, mais au moins c’est plus « écolo » de passer par le tuyau internet. Comme dit mon ami, Philippe, « on aura au moins la chance de ne pas se taper la tête au plafond. » Il reste essentiel de ne pas se réfugier dans les tours d’ivoire, pour faire le tour des clients.

Eric Michoux (Galilé) a dit, très justement, que la crise met en lumière et segmente les sociétés qui ont a un bon management en place, une véritable stratégie et vision versus ceux qui n’en ont pas, qui sont dans la médiocrité. C’est probablement aussi vrai pour les marques aussi. Les marques qui sortiront mieux, sont celles qui avaient une vraie identité, un ADN fort, un sens et un attachement fort avec ses consommateurs.

Pierre Bellon (Sodexho) met plus d’importance dans le management sur la Quotient ÉmotionnelFacile à dire, mais dans les faits, et reconnaissant la nature humaine, il faut des processus différents, ne serait ce que pour combler l’échelle socio-géographique, mais aussi les contraintes liées aux flux de communication plus étendus… (Q.E.) que le QI. J’étais bien surpris de l’entendre, mais je suis entièrement d’accord. Il a aussi dit qu’il ne devrait exister de différence entre l’attitude dans une Petite, Moyenne ou Grande Entreprise.

Frédéric Sanchez (Fives) a expliqué que, dans la période de crise, il est essentiel de penser et agir à moyen terme et non pas à court terme. Sanchez a déclaré que la « bonne » solidarité entre les entreprises en Allemagne et au Japon n’existe pas en France — notamment, il a dit, quand on voit le comportement des acheteurs des grandes entreprises vis-à-vis les PME. Il est certain qu’il existe un espèce de solidarité japonaise, mais il me semble dangereux de supposer que cette solidarité est la clé de sortie. La solidarité n’est pas la solution, selon moi. Plutôt, il faudrait rechercher les opportunités de collaboration, faire de la co-création, des ententes et coopérations donnant-donnant (« win-win »); sinon, dans un monde où la survie est en jeu, au final, l’égoïsme l’emportera et ainsi la solidarité ne sera pas acceptable pour les actionnaires.

Pendant la conférence, Mme Parisot a décidé de montrer un vieil extrait d’un entretien télévisé d’Antoine Riboud (Danone) disant que « tout patron de grande entreprise devrait aussi gérer une PME… » L’expérience d’être entrepreneur a, en effet, souligné pour moi l’importance de la qualité de vos partenaires, votre personnel car il y existe un tel besoin l’un de l’autre (structures minimalistes) qu’on ne peut pas accepter la médiocrité, le polissage des opinions ou pire encore des politiciens, etc.

Claude Bébéar, l’ex-patron d’Axa, a terminé le débat sur la rémunération, « qu’un grand bon patron n’est jamais trop bien payé, mais un patron quelconque est toujours trop bien payé. » Aussi, il a dit: « C’est plus facile d’être un patron d’une grande entreprise que d’une petite, car dans une grande entreprise on peut se planquer plus facilement. » Là-dessus, je pense que l’expérience est juste différente et dépend forcément de la personnalité de chacun et l’environnement. Le patron du PME a tendance à vivre du jour au jour, mais a plus de liberté … de s’exprimer, plus de flexibilité de changer l’action et la direction. Le patron des grandes entreprises doit savoir communiquer sa vision et mobiliser les forces dans le bon sens, et ça c’est un autre art.

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#MEDEF #PME

MEDEF – Solidarité Entreprises – Debat 15 Juin 2009 (#1)


J’ai assisté à la Conférence-Débat MEDEF le 15 juin 2009 sur le sujet de la Solidarité Entreprises et la prise en charge de « l’attitude PME » au MEDEF. S’ils ont annoncé qu’il y auraient 5 thèmes à traiter, ils ne sont pas sorti du premier thème: la gestion dans la Crise et l’orientation des grands groupes vis-à-vis les PME fournisseurs. Les quelques sujets qui ont fait « tilt » étaient : la rémunération des patrons ; que c’est loin d’être plus facile (heures de travail, etc.) dans les PME que dans les grands groupes ; et le décalage entre les prononciations de solidarité des patrons des grands groupes versus le squeeze (pression) effectué par les acheteurs par derrière. Au final, avec un peu d’encouragement par Mme. Laurence Parisot pour éviter le polissage des discours, il y a eu quelques deux trois moments forts. Mais, le message à retenir est que l’attitude PME, ou bien de l’esprit de l’entrepreneur comme l’a cité Mr. Yves de Chaisemartin (Altran), doit être promulgué dans toutes les entreprises, et particulièrement chez les grands groupes.

Les participants sur scène et aux premiers rangs avaient une carence notable de présence de femmes. Dans une des gaffes révélatrices, Mr. Stephan Brousse, l’animateur de la soirée et président du Medef des Bouches-du-Rhône ainsi que conseiller de Laurence Parisot pour les TPE-PME, a proposé à une femme d’aller s’installer sur la pouffe en rose. Pas très valorisant comme geste.

CAC40
o Guillaume Poitrinal, président du directoire Unibail Rodamco
o Benoît Potier, PDG d’Air Liquide
o Yves-Thibault de Silguy, Président du Conseil d’administration de Vinci
o Francois Carcaud-Macaire, Directeur développement régional Total
o Loïc Armand, Directeur Général Affaires Publiques, Développement Durable et Relations Consommateurs de L’Oréal

SBF 120
o Pierre Bellon, président du conseil d’administration de Sodexo
o Pierre Saubot, président du Conseil d’administration du Groupe Haulotte
o Dominique Heriard-Dubreuil, président du Directoire Rémy Cointreau
o Yves de Chaisemartin, PDG Altran Technologies

ETI (Entreprises Taille Intermédiaires)
o Frédéric Sanchez, président de la Commission International du Medef, Président du directoire Fives
o Yazid Chir, président du Medef 93 Ouest, fondateur et président de la société Neocles (groupe France Telecom-Orange)
o Emmanuèle Perron, présidente du Comité de la Commande publique du MEDEF, présidente du directoire de TSO

PME-TPE
o Catherine Rambaud, PDG d’Olympia (société qui s’est fait attaqué en justice pour ne pas avoir offert à ses employés de se délocaliser en Roumanie).
o Jean-Jacques Henaff, président de Henaff SAS (les patés Henaff)
o François et Nicolas Bergerault, co-fondateurs de l’Atelier des Chefs
o Eric Michoux, président du Medef Saône et Loire, PDG de Galilé Group
o Pascal Gautheron, Président du Medef Côte d’Or, créateur groupe Fimadev, centre relations clients, télémarketing
o Etienne Béchet de Balan, Directeur Général CEP Office Solutions

Spécialistes
o Olivier Torres, enseignant-chercheur sur les PME
o Robert Leblanc, président du Comité Ethique du Medef, président d’honneur de la CSCA

Voici un billet bien complet (avec reportage photos) par Eric Blot d’Awakit. #MEDEF #PME

MEDEF Débat – Bâtir le leadership {français) en Europe

J’ai participé à la première heure du débat monté hier soir par le MEDEF dans le cadre de leur programme « Bâtir le leadership Europe. » La question posée pour ce débat était: « L’influence française à Bruxelles: le vrai et le faux » — A quatre mois avant les prochaines élections européenes, quelle est la réalité de l’influence française?

La salle, qui avait autour de 400 places, a débordé de participants. Le débat, animé par le journaliste économique, Arnaud Fleury, avait comme intervenants principaux: Jean Quatremer (Les Coulisses de Bruxelles), Anne Dufermont (Dir Govt et Industry Affairs, Rohm & Haas), Henri Thomé (Bouygues, Dir des Affaires Européenes), Michel Troubetzkoy (EADS), Sonia Plecita-Ridzikova (policy officer, DG des Affaires Economiques et Financieres de la CE), Bertrand Deprez (Think Tank, The Centre).

Jean-Dominique Giuliani, Président de la Fondation Robert Schuman, a lancé le débat avec une question : est-ce que la France apporte quelque chose de différent à l’Europe, ou, sont les objectifs de la France et l’Europe en commun? Ceux sont des questions pertinentes, me suis-je dit.

Voici le receuil de quelques autres commentaires/discours d’intérêt.

Troubetzkoy a parlé des 3 grandes périodes pour la France en Europe [en tout cas dans l’ère moderne]: (1) la période avant le marché unique avec « la belle époque de l’influence française… »; (2) l’installation du marché unique où les intérêts de l’Europe et la France ont divergé avec la mauvais résultat de Nice, le vote NON en France en mai 2005 et l’elargissement de la communauté; (3) depuis 2007, avec le renouveau d’une belle expérience, ou la France est passée d’un dispositif défensif à l’offensif.

Quatremer, qui n’a pas voté pour Nicolas Sarkozy bien entendu (car journaliste Libération), a félicité le pragmatisme de la règne européene de Sarkozy–un pragmatisme « dont seuls les Britanniques sont capable normalement. » Tout le succès des 6 mois de la présidence française de l’Europe a été tenu sur les épaules d’un seul homme. Ca veut tout dire!

Avec l’animation rhythmé, le forum était bien intéressant. J’ai noté qu’il y avait — a mon sens trop pour un débat — une grande similarité / unanimité par rapport au role de Sarkozy dans la présidence européene. La présidence française a absolument augmenté l’influence de la France — même sur le plan mondial. Mais, si on revoit la définition de leadership, n’est-ce pas un bon leader quelqu’un qui fait grandir le prochain leader? Clairement, la présidence tchèque n’a pas de bonne augure. Bon, sinon, je ne peux qu’être d’accord sur l’impressionant coup de fouet qu’a joué Sarkozy.

Paris Panorama Photo

Paris Panorama PhotoHere’s a wonderful Panorama photo offering a full panoramic vision (as long you scroll to the right) of Paris by night. (Thanks for the link Gifford!). It is much more impressive than this lovely shot to the right that I found randomly on line.

The Paris Panorama photo, courtesy of Arnaud Frich, is on the site of Framboise78!